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Papier-peint panoramique

Un papier peint panoramique du début du XIXe siècle dissimulé derrière une cloison …

Un sauvetage inespéré

Dans les années 1 990, il a été décidé de réaménager le premier étage du palais, occupé par la bibliothèque. Les anciennes étagères, une fois déposées des murs, ont révélé l’existence d’un papier peint panoramique qui a en partie été arraché à cette époque, dans le cadre de ces travaux. Néanmoins, il a vite été décidé de ne pas le décoller dans sa totalité, et une cloison légère a été élevée à quelques centimètres du mur. Le papier peint s’est donc retrouvé à l’abri de la lumière. A cette date, aucune campagne de photographies n’a été entreprise, et les dossiers du musée ne permettaient pas, en 201 6, d’avoir une idée précise de ce qui se trouvait réellement sur les murs de la salle.

En septembre 2017, l’équipe du musée donc a procédé à quelques sondages dans cette cloison de plâtre pou ravoir une idée de l’état du papier peint Plusieurs ouvertures ont été pratiquées, qui ont permis ensuite à une restauratrice du patrimoine de mener une étude préalable. Cette opération était en effet plus que nécessaire, car il fallait savoir s’il était ou non impératif de déposer le papier peint avant le chantier de gros oeuvre. En effet, la dépose des fenêtres, les reprises des structures, le passage des gaines de climatisation, etc, sont autant d’interventions potentiellement traumatisantes pour une oeuvre aussi fragile qu’un papier peint. Il a donc été décidé de le déposer entièrement, et trois restauratrices du patrimoine sont intervenues du 11 au 15 juin 2018. Aujourd’hui, le papier peint est conditionné sur rouleaux et stocké dans des caisses, dans les réserves temporaires du Husée des Beaux-arts.

Pourquoi tant d’efforts

Le prochain chapitre de cette histoire sera consacré à la restauration de cette oeuvre. En effet, alors que ce papier a pu être malmené dans les années 1 990, il est considéré aujourd’hui comme l’une des pièces majeures du musée. Daté vers 1810-1820, il représente des scènes d’inspiration chinoise traitées en sépia et d’une très grande qualité, tant dans le dessin que dans l’impression. En effet, le décor était alors imprimé sur les lés à l’aide de planches de bois gravées, et il fallait compter une planche par couleur. Toutes les subtiles nuances visibles correspondent donc à plusieurs impressions de plusieurs planches. L’on imagine donc aisément le temps-depuis la gravure jusqu’à l’impression -et la précision nécessaires à la confection de tels papiers panoramiques.

Celui du Musée des Beaux-arts de Draguignan, une fois le chantier terminé, retrouvera sa place initiale, dans ce qui sera la première salle du parcours de visite. Le public sera donc accueilli par ce gigantesque décor, qui témoigne du goût et du pouvoir qu’avait la famille Latil, propriétaire du bâtiment au début du XIXe siècle. Ce type de papier peint était d’ailleurs posé sur les murs des espaces de réception: les visiteurs, en attendant le maître de maison, patientaient en admirant les paysages.

Rédaction : Musée des Beaux-arts de Draguignan

Le projet en images

Depose Papier-peint panoramique

Dépose dupPapier-peint panoramique

Musée des Beaux-arts de Draguignan

Papier-peint panoramique

Papier-peint panoramique

Musée des Beaux-arts de Draguignan

Papier-peint panoramique

Papier-peint panoramique

Musée des Beaux-arts de Draguignan

Papier-peint panoramique

Papier-peint panoramique

Musée des Beaux-arts de Draguignan

Papier-peint panoramique

Papier-peint panoramique

Musée des Beaux-arts de Draguignan

Papier-peint panoramique

Papier-peint panoramique

Musée des Beaux-arts de Draguignan