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La commune de Parleboscq est située à l’extrême sud du département des Landes, à la limite du Gers et du Lot-et­Garonne : elle faisait partie de l’ancienne vicomté gasconne de Gabardan, qui correspondait aux actuels cantons de Cazaubon, de Montréal et de Gabarret. Elle dépendait sous l’Ancien Régime du diocèse d’Auch, alors qu’elle relève aujourd’hui de celui d’Aire-sur­l’Adour. À proximité immédiate se trouvent la station thermale de Barbotan et au sud la ville romaine d’Eauze. L’église Saint-Cricq est la principale église d’une commune qui en compte sept. Située sur une petite éminence, elle est encore entourée au sud de l’ancien cimetière. Son plan se compose d’une nef de deux travées, d’une étroite travée prolongée au nord et au sud par deux chapelles peu profondes et d’une abside pentagonale. À l’ouest, la nef est précédée d’un clocher flanqué d’une élégante tourelle hexagonale. Une sacristie a été ajoutée au sud. À l’extérieur, le clocher hexagonal repose sur un rez-de-chaussée de plan carré, sur lequel s’élèvent trois étages séparés par des cordons en larmiers qui filent également sur l’appareil des contreforts et de la tourelle ; le dernier niveau est percé de petites fenêtres. Au niveau du sol, l’accès au clocher se faisait par deux portes situées au nord et au sud, la première a été condamnée. L’ accès principal de l’édifice est celui du portail méridional, particulièrement remarquable par son décor. La porte en anse de panier au décor d’entrelacs, de feuilles de chêne et surtout de festons, repose sur des piédroits moulurés ; elle est flanquée de pinacles et sur montée d’ un arc en accolade, très aigu, orné d’acanthes en fort relief. Le fleuron qui couronne l’arc se trouve au-dessus du cordon qui délimite le premier niveau du clocher. Un socle sculpté portant une petite statue est placé à l’intérieur de l’arc en accolade. Ce portail, comparable à ceux de Bouan et de Mura sur la même commune, est considéré comme le plus intéressant des trois et justifie à lui seul l’Inscription dont bénéficie l’église. Entre nef et chœur, deux petites dépendances couvertes en appentis, au nord et au sud, abritent les chapelles visibles sur le plan : elles correspondent peut-être à d’anciennes dispositions modifiées. Le mur sud de la nef est percé de fenêtres relativement étroites dont le tracé a été repris au XVIIIe s., une fenêtre flamboyante s’ouvre dans la travée droite de chœur, tandis que chacun des pans orientaux de l’abside est éclairé par une étroite fenêtre à double ébrasement et arc trilobé, fenêtres sans doute remaniées au XIXe siècle. Du côté nord, le mur gouttereau est percé de deux lancettes très étroites d’un type archaïque. Des contreforts imposants épaulent l’ensemble de l’édifice, notamment les quatre angles du clocher. On peut dater la nef, le chœur et l’abside de la fin du XIIIe ou du début du XIVe s., tandis que le clocher et la tourelle qui lui donne accès correspondent à  un  agrandissement  du XVIe siècle. Des réparations furent exécutées en 1864. L’intérieur de l’édifice semble avoir été voûté dès le XVIe s., mais le voûtement actuel a été repris au XVIIIe s., la date  de  1749  figurant sur la voûte  de la deuxième travée de la nef.  Le clocher ouvre par une très  grande  arcade sur la nef, qu’il agrandit ainsi d’une travée supplément aire. Dans le chœur, les voûtes retombent sur des colonnes engagées, dans la nef sur de simples culots. Les murs de la nef ont été dégagés des enduits qui les couvraient et un faux appareil des XVe et XVIe s. a été mis au jour. Seule une chaire du début du XIXe s. appartient en propre à cet édifice qui sert par ailleurs de dépôt d’art religieux. C’est ainsi qu’un chapiteau de marbre du haut Moyen Âge pro venant de l’église en ruine de Mura y a été déposé, ainsi que l’autel et le tabernacle classés de l’église de Mauras. Les cloches datent de 1816 et 1894, la dernière portant le nom d’Escoubet, fondeur de Nogaro. La Sauvegarde de l’Art français a accordé en 1998 une subvention de 200 000 F pour permettre la reprise de la charpente et de la couvert ure de la nef, du clocher, du chœur et de la sacristie, et la consolidation de la voûte de la travée orient ale de la nef.

Fr. B.

 

 

 

 

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