• Supprimer
  • Supprimer
  • Supprimer

La Pellerine (49) - Eglise Saint-Aubin

Église Saint-Aubin. La Pellerine se présentait primitivement comme un petit domaine que donna en 974 la comtesse Adèle de Vermandois, mère de Foulque Nerra, à l’abbaye Saint-Aubin d’Angers qui y installa un prieuré. Célestin Port fait remonter la fondation de l’église à la fin du XIe siècle. Celle-ci est placée sous le vocable de saint Aubin, évêque d’Angers. Le même auteur rappelle qu’en 1630, l’église est « toute décarrelée et ouverte aux pluies, les autels sans livres, ni mobilier».  Cet état de quasi-abandon entraîne la nomination du prieur Toussaint Pays qui, jusqu’à sa mort en 1717, la rénove et la dote d’un beau mobilier. Ce petit édifice comprend une nef unique ouvrant par un arc triomphal en plein cintre sur un chœur carré s’achevant par une absidiole semi-circulaire. Le chœur supporte un modeste clocher d’ardoise du XIXe s. à flèche.

L’appareil des murs de la nef, en petits moellons de tuffeau disposés en lignes régulières, témoignerait d’une construction du XIe siècle. La nef bénéficie d’une belle silhouette avec sa toiture à deux versants de tuiles plates. Du côté nord s’ouvre l’ancienne porte romane au traitement soigné, dont l’arc en plein cintre est appareillé en claveaux. La fenêtre haute a été repercée, tandis que la fenêtre située à l’extrémité orientale du mur a été ouverte au début du XVIIIe siècle. Au sud subsiste, obturée, ouvrant autrefois sur le cimetière, une porte romane. La façade occidentale dispose d’un pignon peut-être remonté ; Célestin Port signale qu’autrefois celui-ci était doté d’un clocheton à bretèche. Sur le mur sud du chœur seul visible, dont l’appareil est roman, apparaissent les traces d’une baie ancienne et une grande baie percée au début du XVIIIe siècle. L’absidiole possède encore une petite baie romane. L’intérieur de la nef, d’une grande simplicité, a conservé ses enduits. La charpente est lambrissée sur quatre fermes apparentes. Sur ses murs apparaissent quelques fragments de peintures murales médiévales qui viennent d’être redécouvertes. Le chœur a reçu une voûte sur croisée d’ogives à moulures prismatiques reposant sur des culots caractéristiques du XVe siècle. Le mobilier s’intègre particulièrement bien dans ces lieux. Au fond du chœur se dresse un retable en pierre de trois travées, du début du XVIIIe s., accueillant, au nord, une statue de saint Aubin et, au sud, de saint Jean. Les travaux ont consisté principalement à renforcer les maçonneries de l’angle nord-ouest de la nef, à refaire totalement la couverture de la nef et à exécuter un nouveau lambris « à l’identique », en voligeage jointif et à couvre-joint à l’intérieur. Pour ces travaux, la Sauvegarde de l’Art français a accordé une aide financière de 7 500 € en 2008.

 

Pierre-Xavier Hans

Le projet en images

La Pellerine (49) - Eglise Saint-Aubin

La Pellerine (49) - Eglise Saint-Aubin

La Pellerine (49) - Eglise Saint-Aubin

La Pellerine (49) - Eglise Saint-Aubin