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La paroisse de La Pérouille est citée dans les textes dès 1292, mais nous ignorons tout de son histoire ancienne. L’Église Saint-Martin, située aujourd’hui dans le parc régional de la Brenne, dépendait de l’abbaye cistercienne de Varennes à Fougerolles (Indre). Supprimée à la Révolution, elle faillit être vendue et démolie en raison de son « état effrayant » au début du XIXe siècle. L’opposition des habitants la sauva et elle fut acquise par la commune de La Pérouille en 1843 et rendue au culte.

Formé d’une nef prolongée par un chœur à chevet plat plus étroit et plus bas, l’édifice est revêtu de petites tuiles plates en terre cuite et précédé à l’ouest, devant la façade, d’un clocher-porche couvert en ardoises. La présence d’une baie, dans la partie est du clocher, partiellement masquée par la toiture actuelle, montre que le bâtiment devait être plus bas à l’origine. L’église est étayée par des contreforts en pierre de taille dont le glacis est taillé en larmier. Sur le mur sud, on remarquera une inscription en pierre du XIIIe siècle (ISMH).

A l’intérieur, la nef unique, couverte d’une voûte en plâtre sur lattis, est surmontée d’une charpente, comme l’atteste la présence d’entraits et de poinçons ; elle est percée de deux baies et d’une porte sur le mur sud ; à l’ouest, une échelle permet d’accéder à la chambre des cloches (deux cloches en bronze [ISMH] de 1665 et du XIXe siècle). Un arc triomphal en plein cintre, remanié en 1864 par l’architecte départemental Alfred Dauvergne, ouvre sur le chœur que termine un mur droit ajouré, à la même époque, d’une fenêtre en plein cintre : cette baie, dédiée à saint Martin, est ornée de vitraux réalisés en 1864 par Lobin, maître-verrier à Tours.

Au XIXe s., la commune dut solliciter à plusieurs reprises des secours pour acquérir des objets cultuels : l’église conserve des statues du XIXe s., mais aussi une Vierge à l’Enfant, en pierre polychrome, XVIIe-XVIIIe s., art populaire (ISMH), et une dalle funéraire en pierre, XVe siècle (ISMH).

Pour la restauration complète de l’église (maçonnerie, charpente, couverture), la Sauvegarde de l’Art français a accordé un montant de 5 000 € en 2014.

Francesca Lacour

 

Bibliographie :

 

Arch. dép. Indre, D 656 : Fr. Deshoulières, Les églises de l’Indre, dactylographié ; F 130 : E. Hubert, Notes sur La Pérouille, dactyl. ; F 1755 (1) : Procès-verbaux des visites du diocèse de Bourges par le cardinal de La Rochefoucauld ; 2 O/157/4 et 7.

Carillon, « Église Saint-Martin », dans A la découverte des églises de l’Indre, sous la dir. d’A. de Montigny, 79230 Prahecq, 2004, p. 334.

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