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L’église paroissiale de La Perrière, dédiée à Notre-Dame du Rosaire, a pour cadre le site, inscrit en 1977, de l’Éperon, dominant un paysage verdoyant et harmonieux de l’Orne. D’après le pouillé de Sées, une chapelle castrale, dédiée à saint Étienne, faisait partie de l’enceinte de l’ancienne forteresse; elle aurait peut-être constitué les fondements de l’église actuelle. Cette dernière, dont seuls quelques rares éléments romans subsistent, a été agrandie aux XIIIe et XIVe siècles. Son clocher, dont la base révèle les parties les plus anciennes de l’édifice, a été repris au XVIe s., notamment ses niveaux supérieurs et sa charpente en forme de bâtière. Par la suite, l’église a connu d’importantes campagnes de restauration au XIXe siècle. À la nef de cinq travées succède un chœur de deux travées droites se terminant par un chevet plat. Ouvrant sur les deux dernières travées de la nef par des grandes arcades, deux chapelles de part et d’autre du vaisseau dessinent une sorte de transept. Sur le côté nord de l’édifice s’élève le puissant clocher dont les maçonneries irrégulières attesteraient la reprise d’une structure plus ancienne; d’ailleurs l’épaisseur des murs et la présence d’étroites ouvertures corroborent cette hypothèse. C’est au XIXe s., en 1879, que la voûte de charpente lambrissée fut remplacée par des voûtes sur croisées d’ogives en briques dont le profil est assez élégant. Mais pour contrebuter ces voûtes, il fallut recourir à des contreforts; c’est ainsi que l’ancien portail roman qui donnait accès à la nef sur le côté sud fut muré et que la façade occidentale fut percée d’une ouverture de style néo-gothique (1879). À cette même époque, les chapelles qui occupaient les croisillons du transept firent l’objet d’une reprise totale ; furent alors aménagées deux chapelles, l’une consacrée à la Vierge au nord, l’autre dédiée à saint Joseph au sud ; leurs murs extérieurs ainsi que l’ensemble des maçonneries du chevet furent repris. Pour la réfection des maçonneries du clocher dans ses façades nord et ouest, en grison du Perche, la Sauvegarde de l’Art français a accordé une subvention de 50 000 F en 1998.

  1. G.-C.

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