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L’église Saint-Roch, dont la première fondation est mal connue, est, au moins à partir du XIIe s., un prieuré dépendant de l’abbaye bénédictine de Lézat en Ariège. Au XVIIe s., le prieuré passe dans le domaine des abbés de la Daurade de Toulouse.

L’édifice occupe une belle situation à flanc de coteau ; un presbytère lui a été accolé en 1834 et prolonge sa silhouette à l’ouest. Après avoir subi de nombreuses transformations, voire mutilations, l’église a été en partie protégée grâce à l’action des villageois ligués contre le maire pour sauver deux chapiteaux romans que ce dernier voulait vendre à un antiquaire.

Aujourd’hui, l’église se compose d’une courte nef, d’un transept dont les bras se terminent par deux chapelles en hémicycle  et d’une grande abside flanquée de deux absidioles. Les chapelles sont en briques, l’abside en pierre. Le clocher rectangulaire s’élève au-dessus du bras sud du transept. La nef dissymétrique comporte trois travées et un bas-côté au nord ; au sud, le portail gothique est abrité par un porche.

C’est l’abside qui a suscité un vif intérêt de la part des historiens et des sociétés archéologiques de la région. De forme oblongue mais extérieurement à pans coupés, elle se termine par un massif plat et aveugle de 2,50 m d’épaisseur ; comme les absidioles, elle est bâtie en pierres appareillées mais surélevée en briques, la toiture à trois pans couvrant l’ensemble. Cette abside est précédée d’une travée droite, elle est ornée d’une arcature sur laquelle repose un voûtement tardif.

Les deux absidioles orientales sont désaffectées. Voûtées en cul-de-four, elles communiquaient avec le transept  par deux  arcs  aujourd’hui murés, encadrés de colonnes surmontées de chapiteaux historiés représentant entre autres saint Pierre et une vierge assise. Ce sont ces chapiteaux qui furent l’objet de litiges vers 1926. Dans l’absidiole orientale sud subsistent des restes de peintures murales à motif de feuillages. L’ensemble du décor de l’abside et des absidioles terminant les bras du transept, chapiteaux dorés, colonnes stuquées et peintes en faux marbre rouge, est daté du XIXe siècle.

Pour la réfection des maçonneries des façades de l’édifice, la Sauvegarde de l’Art français a accordé 4 573 € en 2002. La présentation de l’édifice souffre aujourd’hui  de la présence de tirants métalliques ceinturant l’abside intérieurement et extérieurement et de la désaffection des absidioles inaccessibles au public. La municipalité, soucieuse de préserver son patrimoine, a d’abord engagé deux tranches de travaux concernant la nef et le clocher,  et envisage une étude de restauration du chevet.

I. B.-P.

Le projet en images