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La chapelle Saint-André (dite chapel sant Andro en breton) se trouve au village de Landrer, en Plogoff, commune qui se termine à l’ouest par la pointe du Raz. Selon une tradition, elle aurait d’abord été élevée près de l’anse du Loc’h, au lieu-dit Porz-ar-Zant (port du saint), puis, menacée par la mer, transportée en 1626 au village de Landrer, à peu de distance mais sur une hauteur, non loin de la route d’Audierne à la pointe du Raz.

La date de 1626 se retrouve en effet sur une inscription au-dessus du bénitier du mur nord et sur une poutre de gloire. Certains auteurs l’ont lue aussi sur le clocher, mais nous ne l’y avons pas trouvée. Une dalle incluse dans le pavé près du chœur porte la date de 1660. Le remplage de la fenêtre du chevet peut remonter au XVIe siècle ; en revanche, la fenêtre ouvrant sur le mur sud a été remaniée au XVIIIe s. et porte sur son fronton le nom du « fabrique » (Jean Carval) et la date (1766).

L’édifice est d’une grande rusticité : plan rectangulaire sans transept, une porte dans chaque mur au nord et au sud (mais pas  à l’ouest), deux fenêtres dans le mur sud et une à l’est. Le mur occidental porte un clocheton amorti en dôme ; un escalier sur le rampant nord permet d’y accéder. Seuls les murs sud et ouest sont appareillés en pierre de taille. La couverture en  ardoise  vient d’être refaite: la précédente avait été posée en 1896. Le lambris de la voûte domine deux entraits constitués  de deux  troncs  d’arbres à peine dégrossis, arqués dans leur partie centrale.  Le nettoyage des murs intérieurs a mis au jour des peintures de couleur ocre, représentant, au nord, de grands feuillages et des croix pattées, inscrites dans un cercle, au sud  un grand vase et deux fleurs de lys à gauche de la porte, et le monogramme IHS (abréviation en latin de Iesus Hominum Salvator, et en breton de Iesus Hor Salver) surmonté d’une croix. La base des murs du chevet est décorée de festons de couleur noire.

La chapelle  ne contient  à l’heure actuelle aucun  mobilier. L’autel et les statues de saint André et de saint Jean-Baptiste doivent être restaurés en 2002. Au XIXe s., saint André était invoqué pour la guérison des enfants atteints de la coqueluche (cette maladie est appelée an dreo en breton).

En 2000, la Sauvegarde de l’Art français a versé 6 098 € pour contribuer aux travaux de restauration de la charpente, de réfection de la toiture, d’habillage de la voûte, de jointoiement à la chaux des murs extérieurs, ainsi que pour les vitraux et la menuiserie.

T.D.

 

Le projet en images