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La chapelle du château de Talhouët est un charmant édifice du début du XVIIème s. qui aurait été construite par la famille du Bot dans les années 1624-1625. Frocier de La Messelière, dans les Filiations bretonnes,cire en effet Jean du Bot, écuyer,  seigneur  de Talhouët  en  Pluherlin,  marié   le 1er octobre 1622  à Jeanne Le Bocceuc, dame de la Tercrée en Lanuée . De plan rectangulaire et de petites  dimensions (environ 11 m sur  7 m), la  chapelle  se   termine   par  un chœur à pans coupés. Tandis que la façade  et  les  murs goutterons  sont  de moellons et  de  petites pierres de granit  assisées, à  l’exception des  encadrements  et des chaînages d’angle, le  chœur présence  un  bel appareillage  de pierres  de  caille (granit). Le mur-pignon, percé d’une porte plein-cintre assez basse, elle-même surmontée d’une niche, est coiffé d’un  lanternon de  style  classique. Les  crochets qui en décorent les rampants et les gargouilles d’où ces derniers s’élancent, témoignent de l’adaptation au vocabulaire classique de modes décoratives antérieures. Une corniche à modillons  ceint l’édifice. Sur  son flanc sud, à  la  jonction d’un petit bâtiment, servant vraisemblablement  de  sacristie, a  été  percée une autre porte, elle aussi  de plein-cintre, encadrée  de  pilastres ornés  à leur base de crossettes et présentant en son  claveau  central une  pierre  pendante. L’impression de charme qui se dégage de la chapelle  par  son volume  et  son homogénéité, se ressent tout autant à l’intérieur. Éclairée par les trois fenêtres du chœur, la tour en plein-cintre, celle d’axe plus large et plus haute que celles qui l’encadrent, la chapelle est  couverte d’une  très  belle  voûte lambrissée à caissons soulignés de rosaces ; le travail de  la  voûte est  particulièrement  soigné et élégant au-dessus du chœur où  il forme  un  réseau en  étoile  qui part d’une rosace polychrome armoriée. On rappellera que  les armes de  la famille du Bot sont « d’azur à trois quinte feuilles d’argent ». L’édifice renferme par ailleurs un autel en pierre habillé de panneaux de  bois peine  et deux bénitiers  de granit. Pour la restauration de la toiture, la Sauvegarde de l’Art Français a octroyé en 1995 une subvention de 23 000 F au propriétaire qui a entrepris la restauration du domaine de Talhouët.

E.G.-C

 

Le projet en images