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La chapelle Saint-Ménelé, porte le nom d’un saint ermite du VIIe s., dont la fête était célébrée dans le diocèse d’Angers, à la date du 22 juillet. Les reliques de saint Ménelé et de saint Savinien, réunies en 1712, attiraient un pèlerinage important pour obtenir la guérison des fièvres infantiles. On y vient encore en procession le mardi des Rogations pour demander la protection des récoltes et des bêtes.
La première mention de la chapelle remonte à 1490, Pierre Belon en était alors chapelain. Le curé de la paroisse Saint-Pierre de Précigné rendait aveu pour la chapelle saint Guénolé au seigneur de la Bellangerie. La chapelle fut vendue comme bien national et achetée par le juge de paix de Précigné, Pierre Pelet : il accepta de s’en défaire par échange avec la famille La Croix de Chevreuse de Saint-Vallez, dont les descendants sont encore propriétaires et qui ont pris l’initiative des travaux.
Cette petite chapelle est constituée par les deux volumes simples, accolés, de la nef et d’un chœur assez développé, à chevet hémi-circulaire ; chœur et nef sont couverts de toitures en ardoise très pentues, en mauvais état. Le chœur est éclairé de six fenêtres en plein cintre sans mouluration, à l’exception de l’une d’entre elles, dont on devine encore le remplage tréflé : bien que non voûté, il est épaulé par de nombreux contreforts de section carrée. L’élévation du chœur domine celle de la nef, construite au XVIIIe s., plus courte et plus simple encore que le chœur. La façade est percée d’une porte cintrée du XVIIIe s. et d’une petite fenêtre axiale en plein cintre. Entre la nef et le chœur demeure la souche en brique d’un petit clocher.
L’intérieur est couvert d’un lambris sur entraits moulurés. Trois retables, en calcaire très blanc, ont été placés au XVIIIe s. dans l’église, au moment de la réunion des reliques des saints. Le retable de l’autel majeur, de composition très classique, est surmonté d’un fronton brisé, il est orné en son centre d’une niche entre deux colonnes de couleur noire, imitant le marbre. Deux portes latérales donnent accès à une petite sacristie, derrière l’autel. Sur le mur qui sépare la nef du sanctuaire ont été adossés, de part et d’autre du passage, deux autels latéraux avec niches et frontons courbes. Des croix de Malte figurent sur les antependia des autels. Dans la niche du maître-autel a été placée la statue de saint Ménelé, qui aurait débarrassé la paroisse de la prolifération excessive des lapins.

La Sauvegarde de l’Art français a accordé en 2005 une aide de 10 000 € pour la réfection de la couverture en ardoise.

Julien Guilbault

Le projet en images