Précy-sous-Thil, Église de la Sainte-Trinité

Située dans la commune de Pré-sous-Thil, en Côte-d’Or, l’église actuelle trouve son origine dans un prieuré bénédictin fondé au XI^e siècle, dont subsiste aujourd’hui la première travée romane de la nef, couverte en berceau brisé. À cette époque, l’édifice se composait d’un plan ramassé, centré autour de la croisée du transept et de ses croisillons nord et sud, encore visibles. Une trappe dans les combles atteste de la présence ancienne d’un clocher au-dessus de cette travée romane. Dès le XIV^e siècle, les bénédictins décident de doubler la longueur du sanctuaire, construisant un chœur gothique couvert de voûtes d’ogives sur culots sculptés de figures grotesques et pittoresques. Ce développement rappelle l’architecture de la collégiale de Thil, contemporaine. Aux XV^e–XVI^e siècles, une chapelle latérale est ajoutée au nord du chœur, dotée d’une porte à accolade gothique, aujourd’hui accès à la sacristie. Une piscine liturgique décorée et un armarium en pierre subsistent dans le chœur.

Entre 1839 et 1845, l’église est fortement agrandie pour faire face à l’essor démographique dû au développement industriel (Forges de Maison-Neuve et mines de Thoste-Beauregard). On ajoute deux travées néo-romanes à l’ouest de la travée romane d’origine, créant un vaisseau central de trois travées, flanqué de bas-côtés. Un nouveau clocher massif, surmonté en 1854 d’une flèche aiguë couverte d’ardoise, est édifié sur la première travée. À l’intérieur, la nef et les bas-côtés sont voûtés en berceau ou d’arêtes, avec un dallage ancien en pierre. Une verrière du chevet représentant la Sainte-Trinité est installée en 1860, tandis que d’autres vitraux, aujourd’hui partiellement masqués, complétaient l’ensemble.

Enfin, l’église conserve deux peintures murales exceptionnelles, classées, situées sur le mur nord du chœur : la vision de saint François recevant les stigmates et l’Annonciation, datées de la fin du XV^e, début du XVI^e siècle.