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Saint-Flavien constitue, avec trois autres chapelles rurales et l’église paroissiale Saint-Michel du XVIIème s., le patrimoine religieux de Puyméras. Si l’état de conservation des autres édifices est satisfaisant,  il  n’en est  pas  de même de Saint-Flavien réduit à l’état de semi-ruine depuis l’effondrement de la couverture de sa nef  au début  de  ce siècle.  Pour  répondre aux  souhaits  des habitants du quartier et sous l’impulsion du Père Brehier, alors curé, une association, « La Renaissance de Saint-Flavien », a été créée en 1992. Sa  première réalisation a été la reprise  du  pèlerinage traditionnel qui  avait  lieu en  mai. Dans ce lieu, les habitants  ont  défriché les  abords  de la  chapelle,  déblayé l’intérieur, action  qui  a remis  au  jour le  carrelage ancien.  Tous les  ans,  maintenant, ce pèlerinage est très  suivi, mais  il  a fallu  envisager  la restauration  de  la  chapelle pour éviter sa ruine définitive.  Il  s’agit d’un  modeste édifice de 10  m de  long sur 5,57 m de large, composé d’une nef unique prolongée à l’est par une abside semi-circulaire dont la voûte en cul-de-four indique une construction romane. La nef a été en partie reconstruite au XVIIème s. ; la date de 1671 est encore visible sur la façade et lors d’une visite  pastorale  en 1694, Mgr Genet, évêque de Vaison, a béni la chapelle. A cette  époque, un  beau  retable en stuc peint a été installé dans l’abside.  La  voûte romane,  ayant résisté  au manque d’entretien, a, en partie, protégé cet exceptionnel objet mobilier qui va  être déposé et  restauré. La  nef qui, à  l’origine, devait  être couverte d’une charpente a reçu en  1879  une voûte en  brique dont  le poids  provoqua  l’effondrement  de la voûte et celui de la toiture, un  peu avant 1914.  Les  murs, en  maçonneries hétérogènes avec chaînage d’angle en moellons grossièrement  taillés,  s’étaient petit à petit dégradés et présentaient d’importantes fissures. Une  première campagne de travaux a  permis  le chaînage et  la consolidation de  ces murs ainsi que le recalage des voussoirs de l’arc de l’abside. La Sauvegarde de  l’Art Français a accordé une subvention de 25 000 F pour ces travaux en 1995.

 E. C.

Le projet en images