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Eglise Saint-Brice. Le village de Remies, à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de Laon, dépendait peut-être dès le XIIème s. du chapitre cathédral de cette ville qui parvint à la fin du XIIIème s. à se substituer complètement aux seigneurs laïcs disparus vers 1275.

Les parties les plus anciennes de l’église Saint-Brice paraissent remonter au milieu du XIIIème siècle. Il s’agit, formant une travée droite de chœur, de la base du clocher : massif quadrangulaire, à contreforts plats, flanqué d’une tourelle d’escalier cylindrique sur le côté sud ; le matériau utilisé est le grès, très répandu à cette époque dans la partie nord du Laonnois, comme à l’église voisine de Vivaise, une construction robuste, percée parcimonieusement de baies étroites en arc brisé à double rouleau. À la fin du XIXème s., comme l’indique le chronogramme « 1885 » au sommet du flanc sud, le clocher a été lourdement restauré en briques et calcaire tendre dans la partie supérieure abritant le beffroi.

Des vestiges de murs en grès, contigus au clocher, dans la partie  basse du mur nord du chœur et dans le bras nord du transept sont les seules autres traces de l’église du XIIIème siècle.

La nef et le transept ont été reconstruits au XVème s., sans doute après les dégâts de la guerre de Cent Ans. La nef comptait dès l’origine trois vaisseaux, il n’en reste que les grandes arcades, déterminant quatre travées, à colonnes élancées recevant des arcs à mouluration prismatique à pénétration directe dans les supports dépourvus de chapiteaux. Des départs d’arcs indiquent la volonté de voûter d’ogives le vaisseau central qui est actuellement plafonné. Les collatéraux ont été reconstruits  au XIXe s.  ainsi  que  la façade occidentale, de style néogothique. Si les bras du transept ont été repris à la même époque, avec leur voûtement maladroit en berceau, la voûte de la croisée de la fin du Moyen Age,  à liernes et tiercerons, fut conservée . Elle repose du côté nord sur de fines colonnettes et au sud sur des consoles ornées de figures d’anges.

L’abside du  XVIème s. est  la partie qui a le moins souffert des restaurations, quoiqu’un plafond y tienne la place du voûtement d’ogives prévu comme l’indiquent les éléments de supports engagés dans les piliers de la croisée. Elle compte cinq pans, chacun percé d’une large baie à remplage flamboyant, alors que les contreforts qui épaulent la construction aux angles du polygone sont ornés de consoles et de dais à décor franchement Renaissance, comme celui de la piscine aménagée dans le chœur. Pour les travaux de restauration de la couverture de cette partie de l’édifice et la reprise des contreforts et de la corniche, la Sauvegarde de l’Art Français a accordé une subvention de 60 000 F en 1997.

 D. S.

Le projet en images