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Eglise Saint-Pierre-ès-Liens. Rives, à proximité de la bastide de Villeréal, est située à la frange périgourdine du département. On trouve mention dans une bulle du pape Calixte II, en juin 1119, de l’église prieurale Saint­ Pierre, Ecclesia Sancti Petri de Ripa, dépendant de l’abbaye béné9ictin e de Saint-Géraud d’Aurillac. Bertrand de Goth, futur pape Clément V, passa à Rives le 25 septembre 1304. La paroisse dépendit successivement du diocèse de Périgueux, puis de celui de Sarlat après sa création en 1317. Le prieuré et l’église, qui était en même temps paroissiale, furent en grande partie détruits pendant les guerres de Religion et reconstruits au début du XVIIème siècle. Les comptes rendus de nombreuses visites pastorales nous renseignent sur l’état de l’édifice et de ses abords au cours de ce siècle. C’est ainsi qu’un presbytère fut construit au sud vers 1645, en remplacement des bâtiments de l’ancien prieuré, et qu’à défaut de pouvoir ceindre de murs le cimetière autour de l’église, un large fossé permit de le protéger de la divagation des troupeaux. Le presbytère fut vendu comme bien national, mais revint à la commune en 1824. La paroisse de Rives dépendait depuis 1802 du diocèse d’Agen.

Le plan de l’édifice est celui d’une église basilicale à courte nef, l’abside et l’absidiole sud peuvent être datées de la fin du XIIème ou du XIIIème s., la nef dace de la restauration du début du XVIIème siècle. La façade occidentale, dont l’appareil a été probablement repris à une date récente, est coiffée par un clocher-arcade. Au-dessus de la porte en plein cintre a été placé un chapiteau ancien provenant sans douce de l’ancienne nef. Cette austérité contras­ te avec l’élévation du chevet animée par une arcature haute dans laquelle seule la fenêtre d’axe a été ouverte. Les contreforts plats qui rythment les intervalles entre les arcades donnent beaucoup d’élan à l’ensemble. L’appareil de l’absidiole nord, en partie dissimulée par un bâti­ ment moderne, est le même que celui de l’abside dans sa partie inférieure. A l’intérieur, on retrouve la même opposition qu’à l’extérieur entre la nef et le chœur. Ce dernier est orné de deux arcatures super­ posées : l’arcature inférieure est composée de dix arcades retombant sur onze colonnettes, l’arcature supérieure ne compte que neuf arcades, l’arcade centrale   étant   d’une largeur   double   des autres. Ces arcades superposées sont en décalage d’environ une demi-arcade les unes par rapport aux autres, un cordon orné de billettes sépare les deux niveaux. Les chapiteaux sculptés ne sont pas sans intérêt :  trois sont historiés, les autres sont ornés d’entrelacs ou de motifs floraux, les abaques sont décorés de perles et de pointes de diamant. Les bas-côtés ouvrent sur la nef par deux grandes arcades, à clefs moulurées, qui retombent sur des piles de section carrée dont l’imposte est peu accentuée. L’ensemble a été voûté à la fin du XIXème s.  de briques hourdées au plâtre . C’est de cette époque que date le tracé des ouvertures : trois fenêtres dans l’abside et une fenêtre dans chaque absidiole. Dans le bas-côté nord deux fenêtres ont été ouvertes et une fenêtre dans le mur occidental de chacun des deux bas-côtés.

En raison d ‘infiltrations dues à un mauvais entretien de la couverture, les voûtes de plâtre étaient hors d’usage et menaçaient de s’effondrer. Un plafond a été rétabli au niveau de celui du XVIII siècle. Les travaux sont prévus en deux tranches, la première portant sur les collatéraux, la seconde sur l’abside, les absidioles et la nef. La Sauvegarde de l’Art Français a accordé une subvention de 120 000 Frs en 1996.

 

Le projet en images