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L’histoire de la chapelle Sainte-Marie est liée à l’histoire du château de Roquessels mentionné en 1076, mais son existence n’apparaît qu’en 1156 dans un acte  de  cession  au  prieuré  de  Cassan. En 1185, Roger l » de Béziers et sa femme, Adélaïde de Toulouse, confirment  les  donations  de  leurs  ancêtres  «  fondateurs de l’église de Roquessels  ». De nos jours, le  château  est  ruiné  et  sa  chapelle qui servit longtemps d’église paroissiale a été dépossédée de cette fonction au XIXe s. et remplacée par un édifice moderne. Mais  sa  position, accrochée à  un  piton  rocheux  qui  surplombe  le  village,  et sa qualité architecturale ont justifié son inscription à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques le 29 août 1991.  La  chapelle est construite en calcaire  dévonien  du  pays  de  teinte gris-bleu, les impostes, les encadrements et     les parties sculptées en            grès jaune à grain fin. Le mur ouest, au  fond  de  la  nef,  épais  de  1,50 m appartient  au  château  de  1076  et  formait  sans  doute   un   donjon carré au sommet du rocher. À  l’ extérieur,  des  traces  de  voûtes d’ogives prouvent l’existence d’ une salle gothique disparue. la construction  de  l’ensemble  de  la  chapelle  peur  se  situer  dans  la deuxième moitié du XIIe  s.  la  cour-clocher,  qui  est  accolée  au  sud mais sans liaison véritable, doit être de  la  fin  du  XIIe s.  La  nef  uni­ que à trois travées est voûtée en  berceau  brisé  reposant  sur  une corniche simplement  moulurée.  Les  doubleaux  retombent  sur  des pilier s rectangulaires saillants (0,87 m au nord, 0,32 m à  0,34 m  au sud). Leurs impostes  sont  moulurées  d’un  cavet  et  d’ un  listel,  celui­ ci parfois coupé par une petite gorge. L’abside, semi-circulaire à l’intérieur et polygonale à l’extérieur, repose au chevet sur  une  puis­ sante embase  carrée.  Elle  est  éclairée  par  deux  baies  en  plein  cintre à double ébrasement. On note la présence  d’une  niche  liturgique  et d’un petit enfeu. Une  cuve  baptismale  monolithe  est  conservée  au fond de la nef à l’ouest.  L’entrée  de  la  chapelle  au  sud  est  récente. Un  passage  pratiqué  dans  l’épaisseur  des  deux  murs  accolés  de  la nef et du clocher donne accès à une petit e salle carrée voûtée en berceau. Au-dessus,  une  autre  salle  voûtée  communique  avec  la  nef.  Il y avait urgence à intervenir pour éviter la  ruine  de  la  voûte  laissée sans couverture et l’aggravation de nombreux désordres dans les maçonneries. la Sauvegarde de l’Art Français  a  participé  à  ces  travaux pour 100 000 F en 1993.

E. C.

Le projet en images