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Au centre d’un village qui a gardé dans son ensemble l’aspect qu’il avait au XVIIIe s., l’église Saint-Martin est un édifice intéressant. On peut suivre toutes les étapes de sa construction commencée au XIIe s. et poursuivie jusqu’au milieu du XVIe s. La nef de trois travées est séparée des bas-côtés par des arcades en plein cintre retombant sur de simples tailloirs aux angles abattus qui surmontent de grosses  piles monocylindriques. La position initiale du clocher au-dessus de la  travée  du  chœur  s’est  trouvée  modifiée  et  déportée  vers  la   nef  par le développement important donné au chœur et à l’abside à la fin du   XIIIe  ou  au   XIVe   s.,  date  suggérée   par  les  chapiteaux   du   chœur. Le  clocher,  avec  sa  toiture  en   bâtière,  soulignée   par   des   modillons, et ses baies  géminées,  aux  arcs  légèrement  brisés  surmontés  de  cor­ dons de billet tes, peut être daté de la fin du XIIe s. Le  reste  de  la construction : abside, chapelle de  la  Vierge,  bras  du  transept sud  ainsi que  la  voûte  sur  croisées  d ‘ogives  (à  l’exception  du  transept   nord  et de   la   chapelle   Saint-Antoine)   appartiennent   au   XIVe s.,   peut-être même  au  XVe.  Vers  1555,  on  a  repris  le  transept  nord  et   la   chapelle voisine. Le remplage des baies est  Renaissance  et  la  voûte  com­ porte des liernes, tiercerons et clés pendantes. L’église est inscrite à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques. De nombreux objets mobiliers sont classés ou inscrits . En 1938 , des travaux avaient  été effectués sur la toiture et le clocher, grâce à l’intervention de la Marquise de Maillé. La Sauvegarde de l’Art Français, sollicitée en 1990 pour la mise hors d’eau indispensable de l’édifice (couverture du clocher, du transept et de l’abside) a subventionné ces travaux pour  la somme de 70 000 F.

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