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Saint-Amand (62) - église Saint-Amand - La Sauvegarde de l'Art Français

Mentionné dès 1171, ce petit village rural du plateau d’Artois, proche de la Picardie, figure au début du XVIIes. sur l’une des gouaches des célèbres albums de Charles de Croÿ. La tour-clocher qui s’y profile venait alors d’être construite, puisqu’elle porte la date de 1597.

Ce puissant ouvrage, de plan approximativement carré, haut de 18 mètres, élevé en pierre crayeuse au-dessus d’une base en grès taillé, compte cinq niveaux soulignés par des larmiers. Épaulé aux angles par de hauts contreforts obliques montant jusqu’à l’étage supérieur des cloches, il est flanqué au nord d’une tourelle d’escalier desservant les premiers niveaux et possède au sud, au deuxième étage, une intéressante latrine placée en encorbellement sur deux corbeaux. La flèche octogonale en charpente repose sur une base à quatre pans.

L’église elle-même est beaucoup plus récente, puisqu’elle a été reconstruite en 1763, à la suite de l’incendie de ses charpente et couverture. Large d’une dizaine de mètres et longue de quinze, hors œuvre, la nef en pierre crayeuse est éclairée par de grandes fenêtres et couverte d’une voûte légère, en lattis de plâtre et bois, profilée en arc de cercle, ne nécessitant pas de contreforts extérieurs. Elle se termine par un grand pignon aveugle contre lequel s’appuie un sanctuaire, d’élévation plus modeste, comprenant une travée droite et une abside à trois pans, épaulée par des contreforts d’angle. La porte latérale qui s’ouvre au nord de la nef, profilée en anse de panier, pourrait remonter à la fin du XVIesiècle.

L’église a conservé l’essentiel de son mobilier en bois naturel teinté : maître-autel et retable de la Crucifixion, encadré de colonnes supportant une architrave et un fronton accompagné de vases ; autels secondaires, moins développés, placés de part et d’autre de l’arc triomphal, et chaire dans la nef. Une tribune forme galerie au revers du clocher.

La cloche de 1787 a été bénie par Dom Sproit, abbé d’Hénin-Liétard. Dans le chœur, un plaque de marbre blanc rappelle la mémoire de Jean-Baptiste Chantreau, curé de Saint-Amand (†1787).

Il y a lieu de mentionner l’intéressante chapelle qui s’élève dans le cimetière. C’est un édifice du début du XVes., dont la charpente apparente porte les armes des Bonnières-Souastre.

Bibliographie :

  1. Cavrois, Épigraphie du Pas de Calais,canton de Pas-en-Artois.

Le projet en images

Saint-Amand (62) - église Saint-Amand - La Sauvegarde de l'Art Français

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