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L’église paroissiale placée sous le vocable de Saint -Amant. Saint Amant, né à Bordeaux, vécut en ermite dans la forêt de Boixe ; plusieurs églises de l’Angoumois sont placées sous son vocable. L’église est située au centre du bourg, sur la rive gauche de la Tude. Construite au milieu du XIIe s., c’était une vicairie perpétuelle unie à l’abbaye de Nanteuil-en-Vallée. Elle devint ensuite église paroissiale ; le titulaire était décimateur de la majeure partie depuis au moins la fin du XVIe siècle. Le premier curé connu, vers 1160, est Géraud Cadouin, qui devint prieur de Puyfoucaud puis abbé de la Couronne. La nef rectangulaire, voûtée d’une simple charpente, est éclairée avec parcimonie. Elle n’a de remarquable qu’ un portail Renaissance, venu remplacer le portail d’origine qui subsiste à côté de lui, sur le mur nord. Son ornementation est simple, mais ses voussures s’harmonisent avec le reste de l’édifice. L’avant-chœur, voûté d’une coupole, porte un massif clocher carré épaulé par quatre puissants contreforts qui assurent aussi la cohérence entre la nef et le chœur-chevet. Ce dernier, moins élevé que la nef, à fond plat, est voûté d’ogives. Les murs nord et sud, surhaussés, portent la trace de la voûte de deux chapelles latérales, aujourd’hui détruites ; ils sont percés de fenêtres en arc brisé qui, avec la baie d’axe, assurent l’éclairage du chœur-chevet. L’ensemble de l’édifice est couvert de tuiles romaines. D’importants aménagements, à la fin du XIXe s., avaient modifié l’aspect intérieur: la restauration, menée entre 1860 et 1883, avait conduit à recouvrir les murs d’un enduit. Le maître-autel fut consacré  par  Mgr  Cousseau  en  1865.  La  sacristie  fut  construite en 1895; l’aménagement de la chaire à prêcher (1863) et l’achat de deux autels latéraux secondaires, dédiés l’un à la Vierge et l’autre à saint Joseph (1882), complétèrent le mobilier. La coupole a été restaurée en 1992; les travaux ont porté, en 1999, sur les travées du chœur, tant pour la couverture que pour les murs. Après suppression de l’enduit, la pierre apparut dans toute sa diversité, notamment la pierre de Richemont dont la couleur bleue s’est révélée fort esthétique. Pour la consolidation et la restauration du chœur, la Sauvegarde de l’Art français a accordé, en 1999, 180 000 F.

É. B.

 

Le projet en images