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Chapelle du prieuré Saint-Julien de la Chaise. Le prieuré de la Chaise, établi au sein d’un hameau d’une certaine importance, car on y connaît des notaires du XVIe s. jusqu’au début du XVIIIe s., dépendait de l’abbaye bénédictine de Saint-Julien-de-Tours. Il subsiste aujourd’hui un ensemble prieural, avec un logis de brique et pierre de la fin XVe– début XVIe s. et une chapelle datée du XIIIe siècle.

Simple quadrilatère épaulé aux quatre angles de contreforts construits vraisemblablement au XIXe s., la chapelle est pourvue, sur le mur sud, d’un contrefort supplémentaire qui pourrait dater du XVe siècle. Le portail occidental, en plein cintre et surmonté d’une fenêtre bouchée, est simplement souligné d’une moulure en extrados. D’après un plan de 1762, la chapelle aurait été dotée d’un clocher, aujourd’hui disparu.

À l’intérieur, le plan rectangulaire s’ordonne en deux travées voûtées d’ogives. Les clefs représentent, du côté du chœur, l’Agneau pascal et de l’autre une crosse (?). Les arcs sont ornés d’un tore légèrement aminci. L’arc qui sépare les deux travées se pose sur des colonnettes sommées de chapiteaux à crochets. Au-dessus des chapiteaux sont intercalés des culots cubiques présentant des traces de peinture murale ; aux angles de la chapelle, ces culots sont établis en encorbellement.

Le chevet plat est éclairé d’un triplet dont on peut supposer que la baie centrale, plus haute, a été condamnée dans sa partie inférieure. La baie du mur nord est bouchée, tandis que le mur sud est percé, côté chœur, de deux fenêtres et, côté ouest, par un oculus.

Une armoire eucharistique est creusée dans le mur nord, tandis que dans le mur sud une niche gothique compte deux piscines.

Il reste un certain nombre de vestiges de peintures murales et de polychromie, notamment sur les culots. Il semble y avoir eu deux campagnes de décoration : la première qui comprend un décor de fausses pierres à joints rouges, avec quelques motifs floraux, est notamment visible sur les ébrasements des baies et certains murs. La deuxième campagne montre une fausse coupe de pierre à joints noirs qui souligne le profil de voûtes par un décor de rinceaux en partie haute des murs. On remarque également, dans le chœur, des vestiges de décor de draperies avec motifs géométriques et un blason, malheureusement difficilement identifiable. Quatre des six culots présentent des motifs historiés, tandis qu’une Vierge à l’Enfant, très dégradée mais malgré tout reconnaissable, apparaît sur le fond de la niche sud.

En 2008, la Sauvegarde de l’Art français a contribué pour 15 000 € à la réfection de la toiture.

 

Anne-Cécile Tizon-Germe

Le projet en images