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Chapelle de l’Écochère. L’édifice est un charmant bâtiment, construit en pleine campagne, à proximité du château de l’Écochère. La chapelle  est dédiée à saint Guillaume et saint André. Sa  construction peut être liée à la date de sa bénédiction, le 10 janvier 1701, par François Lory, recteur d’Ancenis, à moins que cette date ne soit celle de la reprise d’un édifice antérieur. Toujours est-il que ces travaux sont à mettre en relation avec l’acquisition de l’Écochère faite, en 1698, par Guillaume I Bedeau, conseiller maître en la Chambre des comptes, seigneur des Renardières à Chantenay ( 1653-1709), auprès de Guillaume des Raoul, précédent propriétaire du lieu. Il se peut aussi qu’une première implantation soit due à des représentants de cette dernière famille, notamment à deux générations d’évêques, Michel-Raoul puis son neveu Jacques Raoul.

Construite en moellons schisteux enduits, avec recours à du tuffeau pour les encadrements des ouvertures, la corniche et les chaînages d’angles, la chapelle est de plan rectangulaire et se termine par une abside à pans coupés. Son état actuel ne semble pas correspondre au projet initial, en raison peut-être d’un arrêt de la campagne de travaux ou bien de dégradations qui auraient conduit à l’amputer d’une partie de son volume au nord : son élégante élévation, en quelque sorte disproportionnée par rapport à sa longueur (7m, 12 m), la brusque interruption de ses murs gouttereaux est et ouest par un mur pignon nord tout à fait dénudé – seule une petite baie de plein cintre est percée à son sommet – tout comme la disproportion des ouvertures, de taille non négligeable, le donnent à penser.

La chapelle qui n’est pas orientée présente un intérêt indéniable pour la qualité de son décor sculpté. Le mur oriental est percé d’une belle fenêtre en plein cintre, large, et d’une porte encadrée de pilastres à chapiteaux ioniques et surmontée d’un fronton triangulaire à puissantes modénatures. L’huisserie de cette porte, d’origine, présente un décor de caissons dont le style, comme celui du décor sculpté de l’encadrement, semble antérieur à celui des autres ouvertures de la chapelle, qu’il s’agisse de la fenêtre du mur oriental, déjà évoquée, ou de la porte et de la baie percées dans le mur occidental.

 l’intérieur, les pans de l’abside sont ornés de niches aveugles surmontées de frontons triangulaires. La niche axiale, d’un volume plus important est, pour sa part, ornée d’un grand fronton cintrée à denticules. Une corniche d’identique modénature court tout autour de l’édifice. Une colombe traitée en gloire complète ce décor, qui témoigne d’une campagne de travaux postérieure.

En 2004, la Sauvegarde de l’Art français a octroyé une aide de 5 000 € pour la consolidation de la maçonnerie de la chapelle et des travaux de couverture.

 

Élisabeth Caude

Le projet en images