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De fondation romane, l’église, placée sous le vocable de saint Germain, est un édifice du XIIe s., agrandi et remanié au XVe siècle. La paroisse de Saint-Germain dépendait de la châtellenie de Marthon.

La structure primitive se développait selon le plan traditionnel des églises romanes du Poitou et de Saintonge : de plan étroit et allongé, elle s’organisait autour d’une nef de trois travées poursuivie par une travée sous clocher puis un chœur semi-circulaire d’une certaine profondeur. Au XVe s. un bas-côté de quatre travées a été édifié sur le flanc nord de l’édifice ; voûté sur croisées d’ogives, il communique avec la nef par de puissantes arcades au profil cintré ; leur absence d’élévation s’explique par la crainte de percer un mur gouttereau. Une sacristie a été ajoutée au début du XVIIe s. à droite de la travée sous clocher.

Construite en pierres de taille ou en moellons enduits, l’église se remarque par son clocher qui s’élève avec élégance au-dessus des couvertures de tuiles canal. Il se compose de deux niveaux d’arcatures, la première aveugle, la seconde à baies géminées, les arcs retombant sur de fines colonnettes à chapiteaux. La façade occidentale, très dépouillée, possède un beau portail de profil cintré dont les trois rangées de voussures retombent sur de fines colonnettes.

À l’intérieur, la nef est couverte d’un simple plafond en berceau de structure ancienne. La travée sous clocher, pour sa part, est dotée d’une coupole sur pendentifs et l’abside d’une voûte en cul-de-four. Le chœur est percé de trois petites ouvertures encadrées de colonnettes. Les travaux ont mis au jour des peintures murales, en cours d’identification, au sein desquelles se dégage le visage de saint Paul.

L’église conserve un mobilier intéressant protégé, notamment un Christ du XVIIe s. et un important tabernacle à ailes en bois polychrome et doré du XVIIe siècle. Tandis que la porte du tabernacle lui-même est ornée d’une Crucifixion, des niches latérales séparées par des colonnes torsadées abritent les statues de la Vierge à l’Enfant et de saint Jean-Baptiste puis de saint Denis et saint Germain. À chacune des extrémités, des consoles sculptées en feuilles d’acanthe participent de ce vocabulaire ornemental baroque. Au registre supérieur de fines statuettes animent la balustrade.

Pour la réfection de la couverture de la nef, du bas-côté et de la salle attenante et la reprise des arases, la Sauvegarde de l’Art français a versé une aide de 15 000 € en 2008.

 

 

Élisabeth Caude

 

Le projet en images