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L’église Saint-Maurice de Rongas s’élève, au milieu du cimetière communal, à mi-pente au-dessus de la vallée de la Mare. Entourée de grands ifs, elle joue un rôle essentiel dans le pittoresque de ce site. En raison de son extrême simplicité, et notamment de l’absence de toute ornementation, les historiens lui ont volontiers attribué une grande ancienneté. On a émis l’hypothèse que son patronyme proviendrait d’un lien ancien avec l’église Saint-Maurice d’Agaune. Les premiers textes qui mentionnent les églises de la vallée de la Mare, dont celle de Rongas, datent de 1108. Il s’agit d’une contestation entre l’évêque d’Albi, d’une part et l’abbaye de Valmagne de l’autre. L’abbaye, confirmée dans ses droits en 1192, les avait perdus en 1229 au profit du chapitre d’Albi.

À la première église semble avoir succédé un édifice remanié au XVes. puis au XVIIIesiècle. La date de 1776 figure sur la clef de la porte occidentale de l’édifice. Elle correspond à la visite pastorale effectuée en mai de cette année par MgrJean-Marc de Royère, évêque de Castres, évêché créé sur le diocèse d’Albi. Des travaux importants semblent avoir été effectués avant ou après cette visite. De cette époque date notamment le clocher-arcade en pierre couvert par une toiture en bâtière. L’évêque proposa l’agrandissement de l’église par l’adjonction de bas-côtés : le temps ou l’argent manquèrent pour assurer l’exécution de ce projet. La capacité insuffisante de l’église pour la paroisse explique qu’en 1844 une nouvelle église fut construite sur la partie haute du village. Elle hérita de la cloche de la vieille église.

L’église Saint-Maurice se présente aujourd’hui sous la forme d’un long parallélépipède rectangle, de peu d’élévation. Le chevet est droit. L’église est voûtée en berceau reposant sur des arcs brisés ; les fenêtres furent agrandies au XVIIeou au XVIIIesiècle. À l’intérieur n’est conservé aucun élément digne d’être signalé. Peut-être le bâtiment abrita-t-il, outre la chapelle, un modeste logis pour un prieur.

Dans le cimetière furent découvertes de nombreuses stèles discoïdales, les plus anciennes datant du XIVesiècle.

La Sauvegarde de l’Art français a accordé, en 2007, une aide de 8 000 € pour la réfection de la couverture en lauzes et la reprises des maçonneries extérieure et intérieure.

 

Françoise Bercé

Le projet en images