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La chapelle Notre-Dame de Kerdrouallan, dédiée à la Vierge, témoigne avec les autres chapelles, de nos jours disparus, qui s’élevaient sur le territoire de la paroisse de Saint -Gildas, de l’important patrimoine cultuel très caractéristique de la Bretagne qui permettait aux paroisses de disposer outre de l’église principale, d’un réseau dense de chapelles de dévotion et de pèlerinage.

Le style et la décoration de la chapelle, un long vaisseau rectangulaire poursuivi par une sacristie dans sa partie orientale, ne fournissent pas beaucoup d’éléments de datation ; en effet, les rares éléments sculptés qu’elle conserve posent plus de questions qu’ils n’en résolvent ; il  est  vraisemblable qu’une première construction fut érigée à la fin du Moyen Age, comme pourrait le prouver la baie à lancettes trilobées surmontées d’un trèfle qui sépare la chapelle de la sacristie et qui, du fait de cette implantation, déco­ rait à l’origine le chevet de l’édifice. Les portes percées dans le pignon occidental et dans le mur goutterot nord, toutes deux au tracé légèrement brisé, pourraient dater de la même époque. Cependant la chapelle a été profondément remaniée au XVIIIème s. ; la date de 1740 apparaît sur le linteau de la plus orientale des fenêtres du mur nord. A cette époque, la chapelle a été agrandie d’une sacristie à l’est, se terminant par trois pans coupés. Elle aura vraisemblablement été aussi prolongée à l’ouest ; le remontage du mur pignon occidental aura alors permis d’insérer, au-dessus de la porte, un œil-de-bœuf et de couronner la façade d’un lanternon de style classique. En revanche, la baie en accolade surmontée de petits pinacles qui décore l’extrémité orientale de la chapelle, et qui s’apparente aux travaux du XVème s., doit davantage être interprétée comme une pierre de remploi.

La chapelle avait conservé au lendemain de la Révolution son importance puisqu’une ordonnance royale de 1822 l’érigeait en chapelle de secours. Elle était encore utilisée pour des pardons dans les années 1960 :  mais son état s’est délabré progressivement.  Envahie par la végétation, ayant perdu sa couverture, elle aurait été vouée à une disparition rapide sans l’énergie d’une association de sauvetage. Sa restauration nécessitait des travaux de charpente, de couverture et de maçonnerie.  La Sauvegarde de l’Art  Français a accordé une subvention de 40  000  F  en  1996  pour  cette  restauration, certes efficace, mais dont on peut regretter les travaux de rejointoiement .

E. G.-C

 

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