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De fondation ancienne, l’église paroissiale de Saint-Gilles-de-la-Neuville, dédiée à saint Gilles, ne garde que peu d’éléments de sa construction du XIIIe siècle. Sa structure révèle d’ailleurs une histoire complexe.

Précédée d’un clocher-porche édifié au début du XXe s., la nef de quatre travées se poursuit par un chœur légèrement en retrait sur lequel ouvre, au nord, par trois grandes arcades, une chapelle latérale. Le sanctuaire est dominé par un maître-autel imposant, adossé à une cloison, qui ne s’appuie pas contre le chevet de l’église : en effet, par un passage aménagé dans le flanc nord de l’édifice, on accède à l’espace dévolu à la sacristie qui termine l’édifice à l’est par un chevet à pans coupés.

Plusieurs éléments témoignent de changements de parti importants : le mur gouttereau nord de l’édifice porte la trace de grandes arcades murées qui ouvraient autrefois sur un collatéral aujourd’hui disparu. Au sud, le léger retrait des maçonneries que l’on constate à la jonction de la nef et du chœur est à mettre en relation avec l’interruption, une travée en avant, de la corniche à modillons – vestiges de l’église du XIIIe s. -, avec la présence d’un contrefort plat assez dégradé et avec le changement de traitement dans l’appareil qui indique une modification dans la construction : en effet, la maçonnerie du mur gouttereau sud de la nef ne présente pas de lits superposés de briques, visibles en revanche dans la travée suivante. Enfin, plus loin, au niveau du chœur, le traitement de la corniche diffère à nouveau. Tous ces éléments témoignent des importants remaniements connus par cette partie de l’édifice. Enfin la construction de la chapelle latérale a apporté une modification de grande ampleur. À trois travées et se terminant par une abside à pans coupés, elle tranche en effet sur le reste de l’édifice par son appareil de pierres de taille et la qualité de son voûtement sur croisée d’ogives.

À l’intérieur l’œil est guidé vers le maître-autel qui occupe le fond du chœur. D’importants travaux ont été réalisés dans cette partie de l’édifice au XVIIIe s., comme l’indique une inscription datée de 1741.

Pour la réfection des couvertures de la nef et du chœur, la Sauvegarde de l’Art français a octroyé une subvention de 15 245 € en 2001.

É. G.-C.

Le projet en images