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Le village d’Avéjan formait une communauté indépendante jusqu’en 1813, date à laquelle il a été rattaché à Saint-Jean-de-Maruéjols. Il estmentionné au XIIIème siècle.

L’église Saint-Pierre-ès-Liens est proche de l’ancien château des comtes de Banne d’Avéjan auxquels une partie de son histoire est liée. Cette famille est citée dès la fin du XIIème siècle. Leur sépulture se trouvait au cimetière de l’église Saint-Pierre, ainsi que l’indique en 1451 le testament de Pierre de Banne d ‘Avéjan, dont l’un des petits-fils sera prieur d’Avéjan ; on peut penser qu’à cette époque il s’agit de la chapelle funéraire, construite sur la façade sud de l’église, à droite du portail d’entrée, attenant au cimetière qui existe toujours à l’est de l’église ; malheureusement on ne connaît pas la date exacte de la construction de cette chapelle. Au XVIème s., la famille d’Avéjan embrasse le parti de la Réforme. La famille, dont la lignée directe s’éteint en 1741, reste attachée à son lieu d’origine et ses membres sont inhumés dans la chapelle de l’église Saint-Pierre d’Avéjan.

L’église a subi des remaniements au cours des siècles, dont les plus importants se situent après les graves dommages causés par les guerres de Religion et sous le règne de Louis XIV, notamment en 1703 : incendie de la nef, profanation de la chapelle funéraire. Église paroissiale jusqu’au XIXème s., l’église est devenue propriété de la commune de Saine-Jean-de-Maruéjols-et-Avéjan ; elle est désaffectée depuis 1955.

Actuellement en bon état de conservation, elle possède une belle abside avec un remarquable appareil de pierres de calcaire, et un intéressant portail, donc le linteau monolithe supporte un tympan sculpté malheureusement martelé :  trois personnages en buste encore visibles seraient, selon P. Clément, le Christ encre saine Pierre, patron de l’église, et saint Paul (?), représentant la transmission de l’enseignement du Christ. A l’intérieur, la voûte de la nef qui comprend deux travées a été restaurée à une date indéterminée et rétablie à un niveau inférieur, englobant la partie supérieure des piliers.

La deuxième travée s’ouvre par une grande arcade sur la chapelle funéraire, actuellement en partie ruinée : la toiture et la partie supérieure des murs se sont effondrées, mais laissent apparents un départ de voûte sculpté à l’angle droit de l’arcade et la base d’une fenêtre sur le mur sud.  Des fouilles récentes one mis au jour l’emplacement du tombeau des comtes d’Avéjan, une crypte murée, ainsi que les colonnes d’angles qui supportaient la voûte de la chapelle. D’autre part, des fragments de peintures murales one été découverts sous l’enduit des murs du chœur et de la nef : éléments architecturaux, croix de consécration et litre funéraire, donc certains datent peut-être du XVIIème siècle.

Rétablir la toiture de la chapelle communiquant largement avec la nef est une mesure de protection de l’église qui s’impose de façon urgence. La Sauvegarde de l’Art Français a accordé en 1996 une subvention de 25 000 F destinée à cette restauration.

L. D.

Le projet en images