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L’église fut construite à l’ombre du château du Bouzet, dont la seigneurie tenue du XIIIe s. au premier quart du XVe par la famille de ce nom, était l’une des principales de la Lomagne. Le titre paroissial, attesté en 1484, donne lieu, plus tardivement, à quelques hésitations. Si l’on s’en tient à un pouillé du XVIIIe s., il ne lui était plus accordé à cette époque, le rattachement à Castéra-Bouzet semblant acquis. Mais des indications contraires apparaissent clairement pour la période 1730-1735. Ce qui est sûr, c’est que ce titre fut perdu à l’établissement du Concordat (alors que disparaissait l’ancien diocèse de Lectoure)… et recouvré en 1835.

L’édifice est construit en pierre de taille calcaire et couvert de tuiles creuses, sur un plan allongé à nef unique, comme dans la plupart des églises de la Lomagne. Les origines romanes et médiévales se lisent dans l’abside semi-circulaire de la fin du XIIe s. et la première travée droite, les marques de tâcherons sur les murs, les chapiteaux du chœur (corinthiens simplifiés, certains à décor de chiens et d’oiseaux, avec tailloirs ornés d’entrelacs). L’absence de voûte n’est originelle que dans la nef reconstruite au XIVe s., voire au XVe, sans chapelles latérales. La porte d’entrée ainsi que le clocher-mur, à l’ouest, remontent au Second Empire (1861).

Le mobilier est modeste, appartenant essentiellement au XIXe s. (ostensoir en métal argenté, calice et patène en argent doré de la fin du XVIIIe s. ou des premières années du XIXe, ciboire d’argent doré, etc.). Un tableau représentant la Vierge, sainte Agnès et saint Jean commandé à Caroline Delaguette, peintre copiste active vers 1860-1870, auteur de travaux pour les églises de Vabres (Tarn, Nativité de la Vierge, 1864) et de Cazaubon (Gers, Visitation, 1872) ou encore de copies des maîtres profanes (Greuze), fut placé dans l’église en 1866, quelques années après la reconstruction de la porte et du clocher ; cette œuvre qui s’inspirerait de Titien a disparu depuis (Arch. nat. F 21-0132, dossier 5, et base Arcade).

La Sauvegarde de l’art français a accordé une aide de 12 000 euros en 2006 pour la mise hors d’eau de l’église.

Paul Mironneau

 

Le projet en images