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L’église Saint-Julien et le presbytère, restes d’un ancien prieuré, se dressent sur le bord du plateau qui domine au nord la vallée du Cher. Situés à l’écart du village, dont ils sont séparés par un petit vallon, ils dominent le paysage alentour. En 1648, le prieuré Saint-Julien dépendait    de  l’abbaye  de Vierzon et le presbytère actuel était le logis de l’abbé. Il est devenu paroisse  à la fin du XVIIIe siècle.

De l’église primitive du XIIe s, il ne subsiste que l’abside, aménagée en sacristie et dont les dispositions d’origine ont été altérées, et la partie est de la nef aménagée en chœur. La nef actuelle, plus large que la partie romane subsistante, a été élevée au XVe et au XVIIe siècles. Elle est précédée à l’ouest d’un petit porche. L’abside était sans doute voûtée en cul-de-four, ainsi que le signalent le Dr Lesueur et E. Pilte, mais le plafond en plâtre moderne empêche toute vérification. Ces auteurs signalent également de petites fenêtres en plein cintre murées, dont certaines sont encore visibles dans les placards de la sacristie, et les vestiges d’un cordon à billettes entourant une ouverture en plein cintre située dans l’axe du chevet. Il s’agit peut-être de l’archivolte d’une fenêtre murée ou plutôt d’un réemploi. Le chœur, couvert d’une voûte d’arêtes en briques modernes, s’ouvre largement sur la nef par un arc triomphal en plein cintre dont la  modénature et  les  bases prismatiques  s’apparentent  au  XVe  siècle. Il est éclairé par deux fenêtres latérales en plein cintre et a conservé un décor stylisé au pochoir  du XIXe  siècle.  A l’ origine, le chœur et  la  nef étaient couverts d’un lambris peint aux trois quarts, conservé dans les combles. Cet ensemble présente un décor de faux joints ocre rouge sur fond blanc imitant un appareil de briques. La nef a été élevée en deux temps, la partie orientale, au XVe s., ainsi qu’en témoigne l’arc triomphal, et la partie occidentale avec la façade, au XVIIe siècle ; elle ne possède aucun décor et est éclairée par des baies en plein cintre appareillées. De cette époque dateraient également les voûtes actuelles du chœur et le plafond plusieurs fois restauré de la nef. Deux dates figurant sur la façade sud, « 1633 » et « 1653 », correspondent peut-être à cette campagne de travaux. Le clocher en charpente date des années 1840-1850 et repose sur des poutres de bois appuyées sur les murs de la nef en avant du chœur à la hauteur des autels latéraux. Il est recouvert d’ardoise, alors que l’ensemble de l’édifice est couvert de tuiles plates. Le pignon de la façade ouest est à demi masqué par le porche dont la couverture est soutenue par deux poteaux. Le portail en plein cintre est surmonté d’un oculus.

L’édifice conserve plusieurs objets mobiliers, en particulier un ensemble de retables du XVIIe s. à l’entrée du chœur, une Vierge à l’Enfant en bois peint  et  doré du XIVe     s.   et  un  saint  Roch en  bois  polychrome du XVIIe siècle.

L’édifice présentait de nombreux désordres de structure. Le plafond de la nef se fissurait, l’arc triomphal s’ouvrait, avec glissement des claveaux, et cette déformation se répercutait sur la voûte du chœur. La cause principale de ces désordres provenait de la mutilation  de la charpente lors de l’installation du clocher, de la mise en œuvre du plafond de la nef et de sa restauration en 1903 qui avait chargé la charpente primitive. En 1997, la Sauvegarde de l’Art Français a donné  une subvention de 140 000 F à la commune pour la restauration du clocher et de la voûte de la nef.

 J. M.

Le projet en images