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Actuellement en partie ruinée, la chapelle Sainte-Marie de Lurp est mentionnée en 1342. En 1600 un dénombrement signale « il y a deux églises paroissiales, l’une et principale appelée de Saint-Pas­tous, l’autre de Sainte-Marie, à chacune desquelles il y a un recteur ». Vraisemblablement en 1789, l’église Sainte-Marie fut désaffectée et abandonnée. Cet édifice est très caractéristique du premier art roman dans les Pyrénées par son mode de construction en pierres éclatées noyées dans du mortier. Le plan, très simple, comporte une nef unique  de deux travées délimitées par des pilastres intérieurs sur laquelle s’ouvre à l’est une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. Celle-ci est éclairée par trois baies. Au sud-est et à l’est, ces ouvertures  large­ ment ébrasées à l’intérieur  ont,  à  l’extérieur,  un  linteau  monolithe de tradition ancienne. La baie au nord, rectangulaire, n’est pas antérieure au XVIIe s. La nef a subi de nombreux remaniements. Il semble que la voûte de fa travée ouest se soit écroulée à moins que sa construction, dont on voit l’amorce sur le mur nord, se soit arrêtée. Les pilastres qui délimitent cette travée semblent avoir été restaurés au  XVIIe s. On  peut  supposer  que les murs sud  et  ouest ont été en partie  reconstruits  après l’effondrement de la voûte. La porte  d’entrée actuelle ainsi que la fenêtre au-dessus  datent  du  XVIIIe  s. ;  les battants en bois sont de style Louis XV. Il existe des traces de fresques sur tous les murs, mais seules celles du mur ouest sont encore visibles. On distingue des personnages placés dans des niches. Les costumes indiquent la seconde moitié du XVIe s. L’édifice est inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques. La Sauvegarde de l’Art Français a accordé une aide de 70 000  F en 1990  pour  la mise hors d’eau et la consolidation.

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