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Le village de Saint-Thomas, à proximité duquel se trouve ce qui fut vraisemblablement un oppidum gaulois, doit son existence à l’évêque de Laon, Élinand, qui en 1081 remit à l’abbaye Saint-Vincent de cette ville une partie du terroir de Berrieux pour y établir un prieuré, à charge de prier pour le repos de son âme. Des moines s’installèrent donc en ces lieux et donnèrent naissance au village actuel. Du prieuré subsistent non seulement la priorale devenue paroissiale, mais aussi quelques constructions du xiiie s. (inscrites à l’inventaire supplémentaire depuis 1927). L’église, dédiée à saint Thomas, s’inscrirait dans un simple rectangle fortement allongé, n’était la chapelle septentrionale qui semble une adjonction du xixe s. Pour le reste, l’édifice se compose d’une nef simplement plafonnée, d’une travée supportant le clocher – sur laquelle la chapelle nord se greffe comme un unique bras de transept – et du chœur formé d’une travée droite voûtée en anse de panier et d’un chevet plat voûté d’ogives. La façade s’inscrit entre deux contreforts entre lesquels le portail s’orne d’un simple arc brisé.La simplicité du monument rend difficile la datation : la nef aux baies en plein cintre peut remonter à l’époque romane et l’abside, aux fenêtres à réseau, est attribuable à l’époque gothique. Les couvertures des nef et clocher devant être refaites impérativement pour préserver cette charmante église, la Sauvegarde de l’Art français a versé une aide de 50 000 F en 1987.

G.M. L.

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