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Située sur un coteau à 2 km au sud-ouest du bourg de Saint-Uniac, la chapelle de Quénetain est l’un des éléments d’un ensemble seigneurial reconstruit dans la seconde moitié du XVIIe s. sur l’emplacement d’un manoir plus ancien. Il s’organise autour d’une cour rectangulaire autrefois close ; l’ancien manoir, détruit au XIXe s., occupait à l’origine le côté ouest, un grand corps de logis construit vers 1650 et prolongé à l’ouest d’un cellier constitue le côté nord ; la chapelle et un pigeonnier, autrefois reliés par un portail aujourd’hui disparu, marquent les angles nord-est et sud-est, et un fournil complète l’ensemble à l’angle sud-ouest. Deux corps de dépendances, rajoutés au XIXe s. lors de la transformation du manoir en ferme, prolongent la cour à l’ouest. Au sud s’étend le jardin d’agrément, autrefois cerné de douves.

La chapelle est un petit édifice orienté, d’architecture très simple. Construite en moellons de grès, elle est de plan rectangulaire à vaisseau unique, et possède un chevet à pans coupés. Le mur occidental, à l’origine à pignon droit, est percé d’une porte à linteau droit et encadrement de granit ; elle est désaxée par rapport à la façade, qui était autrefois à demi masquée par la soue à cochons qui s’y appuyait. Le mur sud est aveugle, le mur nord percé d’une fenêtre rajoutée à une date indéterminée. Les deux pans coupés du chevet sont percés chacun d’une fenêtre en plein cintre à encadrement de granit. Des meurtrières intérieures rappellent la fonction protectrice de la chapelle, qui défendait le portail.

L’intérieur a conservé son sol de terre battue et ses enduits de terre badigeonnée de chaux, mais un plafond rajouté vraisemblablement au début du XIXe s. casse la perception du volume intérieur, en masquant la charpente destinée à l’origine à être visible. Cette charpente en carène, à chevrons formant fermes, porte des traces de remaniements dans sa partie ouest. Elle est signée et datée par l’inscription « LAN 1671 IAN MOREL MA FEI », portée sur le premier entrait ouest. La chapelle n’a conservé pour tout mobilier qu’un bénitier et un petit lavabo, peut-être de remploi, d’un style encore gothique.

Dans la perspective d’une restauration progressive de cet ensemble aujourd’hui menacé, la Sauvegarde de l’Art français a versé en 2002 une subvention de 5000 € pour un étaiement d’urgence de la chapelle.

C. H.-C.

 

Le projet en images