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L’église paroissiale est dédiée à saint Vaast, évêque d’Arras au début du VIe s., bien connu par la célèbre abbaye qui porte son nom. Elle dépendait du chapitre de l’église métropolitaine de Rouen. C’est de ce village que serait issue la belle Gonnor, épouse du duc de Normandie, Richard Ier, dans la deuxième moitié du Xe siècle.
La nef simple, construite en silex et tuf, est peut-être la partie la plus ancienne. Elle est couverte d’une voûte lambrissée, plâtrée par la suite. La croisée du transept supporte un grand clocher du XIIIe s., dont l’étage du beffroi est ouvert par deux ouvertures géminées en tiers-point encadrées de fines colonnettes. Au niveau inférieur, d’élégantes colonnes engagées à chapiteaux à crochets supportent une voûte sur croisée d’ogives. Le carré du transept est ouvert largement vers la nef et les croisillons nord et sud. C’est un arc triomphal plus bas qui donne accès au chœur de deux travées éclairées par des fenêtres aux remplages gothiques simples.
Une chapelle Renaissance de deux travées double le chœur vers le nord et communique avec lui par deux grandes arcades brisées portées par des piles cylindriques à chapiteaux dont l’un est sculpté de quelques animaux. Les deux voûtes d’ogives de cette chapelle portent des clés pendantes et les voûtains de la plus orientale sont ornés de peintures de rinceaux sur fond sombre d’une belle élégance.
Une partie du mobilier est conservée. Outre un grand retable encadrant une toile de la Résurrection du XVIIIe s., on notera des restes de stalles et de lambris dans le chœur, diverses statues de saints et un calvaire, le Christ entre la Vierge et saint Jean sur le tympan de l’arc triomphal.

Tout en regrettant les badigeons intérieurs, dont la dépense aurait pu être mieux employée, la Sauvegarde de l’Art français a accordé en 2004, pour la réfection de la couverture du beau clocher, la somme de 5 000 €.

Philippe Chapu

Le projet en images