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C’est aujourd’hui une commune de 372 habitants. Le bourg possède les restes  d’un  château  ayant  appartenu aux Faubournet de Montferrand et un second château, fief des Fanlac, qui dépendait au XVIe s. des comtes de Périgord. L’église, comme celles d’Ajat, de Pezuls et de Saint-Crépin-de-Richemont, appartient  à  un  ensemble  comparable  d’édifices  de  la  partie orientale du Périgord . Elle est dédiée  à  saint  Germain.  Jusqu’au  XIXe s. elle était entourée  d’un  cimetière.  Elle  est  constituée  d’une  nef  uni­  que et d’un  chœur  polygonal,  deux  chapelles  forment  un  faux  transept. La longueur   de    l’édifice (nef et chœur) est d’environ 30 mètres, la largeur avec les chapelles formant transept, de 23 mètres, la largeur de la  nef de 8,5 mètres. Une  sacristie a été ajoutée au XIXe s. L’abside est ornée d’une arcature de cinq arcades, dont deux aveugles. Les arcs en plein cintre retombent sur des colonnes engagées. L’arcade médiane à deux rouleaux retombe par un fort boudin sur de petites colonnettes à chapiteaux figurés. Sur celui de gauche un personnage lève un glaive, sur celui  de droite  on distingue deux· personnages dont un auréolé (scène de martyre, remploi ?). Sous le chœur s’étend la crypte à laquelle on accède par deux escaliers latéraux éclairés par de petites baies étroites, très ébrasées intérieurement. Le portail s’ouvre par un arc en tiers point. Ses trois archivoltes constituées de tores reposent sur des colonnettes par l’intermédiaire de chapiteaux peu lisibles. Deux contreforts au nord et au sud du portail épaulent la façade. Le chevet est lui aussi  contrebuté  par  quatre  contreforts  datant  des  XVe ou  XVIe s.  La toiture repose sur une corniche plate supportée par de gros modillons aux sculptures très effacées. La datation de ce petit édifice est incertaine. La crypte, la partie basse des murs goutterots, sont les parties les plus anciennes. Le chœur, bien que de modèle roman, n’est sans doute pas antérieur au XIIIe s., comme le porche qui est gothique. Les chapelles formant faux-transept semblent dater du XVIe s. Le clocher à arcatures a été repris au XIXe s. ou même plus récemment. Cette église, mentionnée dans les itinéraires romans des éditions de la Pierre-qui-Vire, n’est pas documentée par les textes. L’église qui est sur un terrain en pente fut  mise  hors  d’eau  en 1987. Des fouilles ont été pratiquées pour déterminer notamment le niveau du cimetière. L’Architecte des Bâtiments de France a effectué un drainage des murs en raison de l’humidité entretenue par la surélévation progressive du cimetière. Le garage communal et les sanitaires malencontreusement édifiés à proximité immédiate ont été démolis. Les murs de la nef ont été piqués pour contribuer à son assainissement. Un  plafond  a  remplacé  celui  du  XIXe  s.  qui  était en mauvais état. Les travaux ont été achevés en 1994. La participation de la Sauvegarde de l’Art Français a été de 40 000 F.

F. B.

 

Le projet en images