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Chapelle Saint-Julien-de-Montredon. Cette très ancienne priorale de l’abbaye de Psalmodi s’inscrit dans un site aux lignes paisibles, sur la rive droite du Vidourle. Elle ne serait plus aujourd’hui qu’un tas de ruines si la conscience de la population n’avait été réveillée, en 1968, par la création d’une association pour sa sauvegarde. Avec l’appui de l’architecte des Bâtiments de France et de l’architecte en chef des Monuments historiques, J.-Cl. Rochette, celle-ci prit en charge la consolidation de l’édifice et entreprit courageusement sa restauration (1970-1973). Il convenait d’aider cette œuvre méritoire. Grâce à une subvention, en 1974, de la Sauvegarde de l’Art français (40 000 F), elle put être menée à bien dès 1975.

L’église offre sur sa façade, ses murs goutterots et son chevet, de vieux décors de plates-bandes, de festons et de dents d’engrenages, hérités du premier art roman méridional. Cependant la qualité de l’appareil, la mouluration des consoles de l’arcature et, surtout, le caractère des sujets sculptés sur les chapiteaux des pilastres à l’intérieur, indiquent que la construction n’est pas antérieure au premier tiers du xiie s. On y voit, figurés assez naïvement, mais avec un effort pour faire émerger les volumes, des animaux familiers : coq, poules, chien, lièvre, cheval, etc., témoignage touchant des attaches du sculpteur avec le monde rural, auquel était destiné ce prieuré campagnard. La nef unique, de trois travées, a été agrandie à la fin du xiie, ou au siècle suivant, au moyen d’une seconde nef plus réduite, accolée au flanc sud. Celle-ci présentait autrefois un mode de couvrement fort curieux : de simples dalles posées sur une série d’arcs non jointifs, procédé emprunté aux monuments antiques, comme l’atteste, non loin de là, le Temple de Diane à Nîmes.

J. Th.

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