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Sandrans (01) Eglise Saint-Priest - Sauvegarde de l'Art Français

Église Saint-Priest. L’église de Sandrans, citée dès le Xe s., fut donnée, vers 1105, au chapitre primatial de Lyon par l’archevêque Hugues, sans doute après un détournement momentané. Vers 1080, cette paroisse était déjà le siège d’un archiprêtré. Les archevêques de Lyon conservèrent le patronage jusqu’en 1530, époque où elle fut unie au nouveau chapitre canonial de Montluel. Lors de la visite pastorale de 1656, cette église possédait deux autels secondaires, dans la nef: l’un, côté épître (au sud), dédié à sainte Catherine, et l’autre, côté évangile, à saint Jacques, « fondé autrefois de 150 livres de revenus » ; le patronage de ce dernier appartenait aux Saint-Amour, seigneurs du lieu. Toute l’église était alors en « fort bon estat, estant claire, propre, lambrissée et carrelée partout ». Le clocher s’élevait au-dessus de la travée de chœur. On signalait un beau bénitier et une grande croix en pierre. Le long des murs de la nef, s’alignaient de nombreux coffres mis là en sûreté « à cause des logements fréquents des troupes ». La façade, d’implantation romane, a été partiellement refaite en 1888, mais le portail, avec ses colonnettes, ses chapiteaux et son tympan nu entouré de palmettes, a été remployé en grande partie. Vers 1880, la nef a vu ses murs surélevés et ses ouvertures refaites. La charpente apparente fut habillée par un plafond, en remplacement d’un lambris plus ancien. La travée de chœur a gardé sa coupole sur trompe romane, mais les arcs latéraux et leurs piédroits ont été noyés dans les maçonneries nécessitées pour renforcer l’assise de la tour du clocher, en 1906. L’abside a été dégagée, à l’extérieur, vers 1970, de bâtiments parasites qui la défiguraient. La fenêtre centrale est décorée de colonnettes. À l’intérieur, elle est décorée d’une arcature de cinq travées dont deux sont aveugles et un peu plus étroites. Les colon- nettes et les chapiteaux des arcs sont  jumelés  pour  porter  un même tailloir. Ces chapiteaux sont décorés de motifs végétaux, de têtes d’où s’échappent des feuilles, et de monstres à queue en spirale. Les pilastres sont aussi remarquables. Sur l’un on reconnaît, dans les personnages filiformes, Adam et Ève, tandis que sur un . autre, un personnage,  armé d’une sorte de  massue  et d’une  pierre, à la jambe dévorée par un immense serpent écailleux. Le clocher, qui s’élève sur la travée de chœur, a été arasé sous la Révolution et remonté en 1826. La restauration récente a fait apparaître, à l’extérieur, une porte dans le mur sud de la nef. Son linteau est curieusement percé d’une petite ouverture carrée qui communique avec l’intérieur. Malgré les remaniements que cette église a subis, surtout au XIXe  s., elle reste un des beaux spécimens de l’architecture romane de la Dombes. Parmi le mobilier, à signaler les statues de saint Martin et de saint Prix (Priest) (XVIIe s. ?). Vers la chaire, petite  crédence  du XIVe siècle. Anciens fonts baptismaux octogones en pierre. La Sauvegarde de l’Art français a accordé 100 000 F en 1999 pour la réfection des maçonneries, de la charpente et de la couverture de la nef. L’intérieur, qui a longtemps pâti du mauvais état des toitures et de l’humidité, attend une prochaine restauration.

P.C.

 

Le projet en images

Sandrans (01) Eglise Saint-Priest - Sauvegarde de l'Art Français

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