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L’église dédiée à saint Jacques a été reconstruite au XVIIIe s. par cette communauté de Sentenac qui regroupait de pauvres et rudes montagnards frappés par la misère : succession de mauvaises récoltes des années 1510, épidémie de choléra de 1743, famine des environs de 1850. On raconte qu’ils apportaient les pierres ramassées dans la vallée et les collines, chaque dimanche, une pierre sur la tête. La construction restait fragile, un siècle après, en 1845, il fallut abattre les voûtes pour les rétablir en brique.
L’édifice se compose d’une nef unique de quatre travées, voûtée en berceau surbaissé et terminée par un chevet polygonal. Deux chapelles s’ouvrent sur la troisième travée, l’une au nord, l’autre au sud. Une autre chapelle, la chapelle des fonts, de plan octogonal, peut être la base d’un ancien clocher. La sacristie est bâtie dans le prolongement de ces deux chapelles et ouvre sur le côté nord du chœur.
La façade ouest, qui seule présente un véritable intérêt, est surmonté d’un haut pignon-clocher aux formes très baroques. Le portail, en plein cintre à l’intérieur d’un arc marqué par une profonde moulure en cavet, est encadré de pilastres plats, surmonté d’une double corniche moulurée, d’un tympan en accolade contenant l’inscription F.P.M. J BERGES 1751. Au-dessus, dans une niche, la statue de saint Jacques et la croix.
L’église a conservé une cloche ancienne de 1744 offerte par Lucienne de Siregand et un tombeau d’autel en marbre du XVIIIe siècle.
La Sauvegarde de l’Art français a accordé une aide de 14 000 € en 2004 pour soutenir les travaux de consolidation des voûtes et réfection de la toiture.
Philippe Chapu

Le projet en images