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Église de montagne, église des champs, la chapelle Saint-Pierre du hameau des Colettes, qui mesure 16 mètres de longueur, est à une heure de marche des routes carrossables. Elle a été cependant construite avec autant de soin qu’une église de ville et est toujours l’objet d’un pèlerinage annuel très fréquenté. Elle est ainsi décrite par Jacques Thirion : « Nef de deux travées voûtées en berceau plein cintre, abside semi-circulaire couverte d’un cul-de-four, étroite baie d’axe à double ébrasement, éclairage et porte du côté sud. La façade a été remaniée. Les murs sont en moyen appareil, particulièrement régulier dans l’abside. » La minceur des joints fait penser que cette belle église romane n’a été construite qu’au début du XIIIe siècle. L’absence d’entretien de la toiture a été la cause d’infiltrations si pernicieuses qu’il est nécessaire de procéder aujourd’hui à une vaste opération de sauvetage si l’on veut conserver le monument. Le programme des travaux a été dressé par M. Ehrmann, architecte des Bâtiments de France aussi dévoué que compétent : après avoir déposé la toiture, il faut mettre trois tirants pour tenir la voûte et la rejointer sur l’extrados, puis injecter à la chaux les murs extérieurs pour leur faire retrouver leur cohérence après les avoir rejointés, enfin remettre une toiture de tuiles rondes et réparer le clocheton placé au-dessus du mur ouest. Le transport des matériaux ne pourra être effectué qu’en hélicoptère. À titre exceptionnel, la subvention de la Sauvegarde de l’Art français a été de 60 000 F.

Bibliographie. – Jacques THIRION, Alpes romanes. La Pierre-qui-Vire, 1980, p. 64 et 65.

J. H.

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