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Statut
Souscription terminée

Dans la commune de Villefranche-de-Conflent, site fortifié par Vauban au XVIIe siècle et classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’église Saint-Jacques semble s’intégrer aux remparts. C’est dans ce cadre que sont conservées des stalles gothiques menacées aujourd’hui de ruine car elles sont attaquées par des insectes xylophages.

Une remarquable mise en œuvre du bois

La finesse des parties ouvragées traduit une remarquable technique d’exécution : le bois est mis en œuvre dans les quatre jouées extérieures des stalles, par une sculpture en deux registres, suivant deux modèles. En partie inférieure, sont représentées quatre double lancettes surmontées tantôt de trilobes, tantôt de quadrilobes ; en partie supérieure se trouve une rosace s’inscrivant tantôt dans un cercle, tantôt dans un carré. Le jeu de courbes et de contre-courbes définit ici le style flamboyant, auquel se rattache l’ensemble et qui se développe en architecture entre la fin du XIVème et le début du XVIème siècle. L’iconographie, qui semble reprendre le motif d’une paroi d’église, avec ses vitraux, est complétée par des motifs de remplissage, notamment des coquilles Saint-Jacques évoquant le saint patron de l’église.

Une histoire mouvementée

Cette église romane (comme l’attestent les chapiteaux, réalisés par l’atelier de Saint-Michel-de-Cuxa) est une étape d’un itinéraire secondaire du pèlerinage vers Compostelle, d’où son vocable. Elle est construite en marbre rose : ce matériau est employé pour l’ensemble de la ville, fondant l’unité urbanistique de ce site entièrement fortifié dans un défilé rocheux. L’histoire de Villefranche-de-Conflent est mouvementée : entre sa fondation en 1090 et le Traité des Pyrénées, en 1659, la ville dépend tour à tour des comtes de Barcelone, des rois de Majorque, des tutelles aragonaise puis castillane. Avec le Traité des Pyrénées, elle est rattachée au royaume de France.

Le projet de restauration

Des insectes xylophages ont attaqué les stalles de façon importante, en particulier les motifs sculptés du bas des jouées extérieures, réduits en poussière ; certaines miséricordes sont tombées, et l’ensemble est très fragilisé. Une intervention de restauration, par le traitement de l’infestation et la restitution éventuelle de structures indispensables à la solidité de l’ensemble, est nécessaire pour stopper la décomposition de ce bel objet d’art.

Bibliographie

Abbé A. Cazes, Saint-Jacques de Villefranche, Prades, 1966-1984 Abbé A. Cazes, Eglise de Villefranche de Conflent, monument historique : dates extrêmes des constructions successives : 1097-1263, Perpignan, 1952
Projet mené par Léa Blanchard, étudiante à l’École du Louvre

Le projet en images