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Situé dans la partie la plus haute du plateau qui sépare le Cher de la vallée de l’Indrois et de la forêt de Loches, le village de Sublaines appartenait dès le Ixe s. à la collégiale Saint-Martin de Tours. Placé sur deux axes de communication entre Bléré et Saint-Quentin, Montrichard et Azay-sur-Indre, on y a décelé de nombreux vestiges préhistoriques et des sites du premier âge du Fer.

Le patronage de l’église dédiée à saint Martin peut s’expliquer par la volonté de christianiser ces obscurs souvenirs autant que par le rattachement à la collégiale de Tours. L’archevêque Gilbert confirma cette possession en 1119, puis le pape Alexandre III en 1177. L’édifice est du XIIe s. avec des restaurations et embellissements du XVe siècle.

La nef, simple, n’a jamais été voûtée, mais couverte d’une charpente sous laquelle on a aménagé une fausse voûte de plâtre. On y pénètre à l’ouest par une porte en plein cintre surmontée d’une accolade du XVe siècle. Une petite porte en plein cintre sur le côté nord a gardé son décor de torsades.

Le clocher et le chœur sont plus remarquables. La partie basse du clocher constitue une travée carrée voûtée sur une croisée d’ogives. Elle précède une courte travée voûtée en berceau brisé, éclairée de part et d’autre par une fenêtre en plein cintre, l’abside est à cinq pans, percés chacun d’une fenêtre en plein cintre, celle du nord actuellement murée.

Le clocher carré est ouvert au niveau du beffroi par deux ouvertures géminées sur chaque face. La moulure qui en souligne le plein cintre se poursuit sur tout le tour. La corniche qui les surmonte est faite d’arcatures portées par des modillons sculptés de figures grotesques et de têtes d’animaux. La même corniche à arcatures orne les pans du chevet, interrompus par les plates-bandes des contreforts plats des angles.

Deux statues de pierre sont les rares éléments mobiliers anciens, une vierge à l’Enfant du XVe s. et une sainte Catherine du XVIe siècle. Des traces de peintures murales du XVe ont été dégagées, présentant, dans des encadrements, des figures de saints difficiles à identifier.

Pour la restauration du clocher, couverture, corniche et beffroi, la Sauvegarde de l’Art français a accordé en 2008 une aide de 10 000 €.

 

Philippe Chapu

Le projet en images