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La chapelle du prieuré Saint-Martin de Cézas est l’ancienne église de la paroisse de Cézas, rattachée à Sumène en 1959. Elle est placée sous le vocable de saint Martin…Isolée dans la forêt de la Fage, la chapelle s’élève à côté des ruines du prieuré sur une hauteur, à 567 m d’altitude, dans un très beau site boisé et montagneux, non loin du Pic du Midi, dans la zone périphérique du Parc national des Cévennes. Les documents concernant la chapelle et le prieuré Saint-Martin sont rares : les principales sources de référence se trouvent dans les ouvrages de l’abbé Goiffon. Leur histoire se confond avec celle du village de Cézas distant de quelques kilomètres du prieuré. Le lieu de Cézas est mentionné au xc et au XIVe siècle. Malgré l’absence de précision, on suppose que l’édification de la chapelle et du prieuré eut lieu au cours du XIIe siècle. À partir du XVIe s. et jusqu’au XVIIe, les guerres de Religion ont causé de graves dommages aux bâtiments. Au XVIe s., la paroisse de Cézas dépendait du diocèse d’Alès et de l’archiprêtré de Sumène. Une restauration de l’église, demandée par l’évêque de Nîmes, eut lieu en 1611 : la chapelle reste paroissiale jusqu’à la Révolution; après 1789, la paroisse est supprimée, les bâtiments sont pillés. C’est seulement en 1820 qu’une ordonnance royale rétablit le culte maintenu jusqu’en 1868, date à laquelle une nouvelle église avec un presbytère fut construite dans le village de Cézas. Cependant le cimetière fut conservé. L’Office National des Forêts devient propriétaire de la forêt de la Fage et du site de Saint-Martin en 1965. En 1986, des habitants de Cézas décidèrent de prendre en charge la restauration de la chapelle et du prieuré en créant une Association, « Asphodèle le Prieuré », soutenue par la municipalité de Sumène et par l’ONF. La chapelle est une belle construction, très sobre, en pierres de moyen appareil, calcaire et grès, avec un toit de lauzes très bien restauré, la plupart des dalles anciennes étant restées en place. Sur la façade ouest se trouve une porte murée dont le linteau est encore visible, qui est peut-être la porte d’entrée d’origine. La partie supérieure de la façade est occupée par un campanile à une seule arcade ; au-dessous un oculus s’ouvre sur la nef. L’entrée actuelle de la chapelle se fait sur la façade sud, elle est précédée d’un escalier en pierre de trois marches ; le linteau sans décor est surmonté d’un arc de décharge. Sur cette façade s’ouvrent les deux seules fenêtres de la nef. La façade nord, sans aucune ouverture, présente deux contreforts, pendants exacts de ceux de la façade sud. L’abside, très bien conservée, offre un bel appareil de pierres alternées en calcaire gris et grès brun, qui pourrait être une ébauche de polychromie. À l’intérieur, la nef couverte d’un berceau se termine par une abside voûtée en cul-de-four. L’association « Asphodèle le Prieuré » a entrepris en priorité la restauration de la chapelle pour laquelle la Sauvegarde de l’Art français a accordé une aide de 30 000 F en 1999.

Lise D.

 

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