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Les ravages particulièrement sévères subis par l’Aunis au XVIe s. ont épargné peu d’églises médiévales.  Taugon, les parties les plus anciennes, un chœur carré et un clocher en hors œuvre au nord-ouest de celui-ci, ne sont pas antérieures à la fin du XVIIe siècle. L’extension d’un culte à Notre-Dame-des-Sept-Douleurs et l’existence de grands pèlerinages ont entraîné la destruction du reste de l’église, primitivement consacrée à saint Jean l’Évangéliste, pour permettre la construction d’un vaste édifice néo-roman à nef unique.

L’église (36 m de long) comporte désormais une vaste nef rectangulaire précédant un chœur carré de l’époque classique qui a été élargi, au début du XIXe s., de deux grandes arcades reposant sur des colonnes. Au nord-est, précédant le chœur, une petite chapelle a été établie dans la base du clocher. Au sud-est, se situe symétriquement la chapelle de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, qui est plus grande et qui est orientée au midi.

Le fond du chœur est occupé par un retable à quatre colonnes torses et chapiteaux corinthiens. Dans les parties latérales, deux niches encadrent de grandes statues de saint Pierre et de saint Paul, en pierre polychrome. Le tableau a fait place à une Pietà en bas-relief. Le tabernacle à colonnes torses, blanc et or, avec l’Agneau sur la porte, encadré de frises végétales et de médaillons, est de qualité. Les arcades, ajoutées au début du XIXe s. de part et d’autre du chœur, abritent deux statues de la même époque en bois stuqué : au nord, saint Jean l’Évangéliste et son aigle, au sud, la Vierge à l’Enfant.

Dans la chapelle sud figure, au centre, une grande Pietà de plâtre polychrome qui serait un don de la reine Marie-Amélie. Les peintures murales de cette chapelle sont de René Dionnet : elles ont remplacé en 1952 des fresques du siècle précédent. On y voit, de gauche à droite, les anges portant les instruments de la Passion et la Vierge présentant l’Enfant au vieillard Siméon.

Extérieurement, la façade néo-romane n’est pas sans intérêt, avec sa porte à gâble sculpté. Le clocher, qu’on vient de rejointoyer, est de plan carré, élancé, avec deux baies cintrées sur chaque face, visibles sous un pavillon bas en tuiles.

Pour la réfection du clocher, maçonnerie, charpente et couverture en tuiles, la Sauvegarde de l’Art français a accordé 2 000 € en 2004.

Pierre Dubourg-Noves

 

Le projet en images