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Le village se situe à proximité du champ de bataille de Loigny ( décembre 1870). L’église paroissiale dépendait du chapitre de l’église Sainte-Croix d’Orléans, elle a fait l’objet d’une restauration importante à la fin du XIXe siècle. Un haut clocher-porche beauceron, du XVIe s., domine l’édifice à l’ouest, il est contrebuté par d’épais contreforts en pierre de taille. Un cordon souligne le départ du dernier niveau ; celui-ci est percé de deux fenêtres en plein cintre. Sous la toiture à quatre pans, la corniche repose sur des modillons sculptés. La porte, en arc brisé, percée dans le clocher à l’ouest, est soulignée par un grand boudin formant archivolte.
C’est un édifice aux vastes proportions, la nef étroite et allongée étant flanquée au nord d’un collatéral et terminée à l’est par une abside hémi-circulaire. Du côté nord, le bas-côté de cinq travées est couvert par des toitures à deux versants, à pignon ouvert. Il est éclairé par des ouvertures, inégales d’une travée à l’autre, en arc brisé, que l’on peut dater du XVIe siècle. Malheureusement le mur est couvert d’un enduit ciment inesthétique. Du côté sud, les ouvertures ont été élargies au XIXe siècle. Une porte ouvrant sur le cimetière au sud a été condamnée.
L’intérieur de l’édifice est couvert d’un beau lambris, dont les poinçons et les entraits sont moulurés ; certains abouts ont dû être changés. Un décor sculpté du XIXe s. orne les entraits : épis de blé, pampre de vignes, etc. Ce lambris dissimule cependant une voûte en briques mise en place lors de la restauration du XIXe siècle. De grandes arcades séparent la nef du bas-côté nord, dite nef de la Sainte-Vierge, voûtée sur croisées d’ogives. Ce bas-côté a été élevé aux frais des Beaufils, seigneurs de Villepion, donc après 1520. Certaines clefs de voûte portent les armes des Beaufils, d’azur à trois mollettes d’argent, armes qui figurent encore sur un des culots sur lesquels retombent les ogives. L’abside, large, construite après 1592 ( date portée sur des pièces de charpente), est éclairée par des ouvertures tardives. Elle est voûtée en cul-de-four, en brique plâtrée, le tout recouvert d’une peinture bleue avec des étoiles. De nombreuses statues ont été placées dans les niches, entre les fenêtres, tandis qu’un décor peint de la fin du XIXe s. représentant les apôtres s’inscrit dans l’arcature qui court dans la partie basse de l’abside. Le maître-autel date également du XIXe s., le devant de l’autel en pierre est orné de la Cène.
Dans le mur sud ont été mis au jour des fragments de peinture murale où l’on peut identifier saint Pierre. L’ancien banc d’œuvre conservé a été divisé en trois parties, l’une faisant office d’autel, une autre de pupitre, tandis que le dosseret orné de deux angelots était placé latéralement. La grille de communion en fer forgé a été démontée mais conservée en trois parties sur les murs latéraux du clocher à l’entrée. C’est un beau travail de ferronnerie de la fin du XVIIIe siècle. Une Vierge à l’Enfant, rustique, a été placée sur le mur gauche de l’entrée. Trois panneaux peints provenant de l’ancien retable représentent la Résurrection, saint Liphard et saint Jean-Baptiste. Dans la sacristie est conservé le meuble éponyme de 1771, signé Lubin.
La Sauvegarde de l’Art français a accordé une aide pour la restauration de la maçonnerie du clocher, dont les éléments de charpente des XVe-XVIe s. ont été conservés aussi souvent que possible. Des sondages ont été pratiqués avant le nettoyage des enduits intérieurs.

Françoise Bercé

Bibliographie :

Arch. mun. de Fresnay-l’Évêque, dossier de documents graphiques pour Terminiers.
Abbé Sainsot, « Église de Terminiers », Revue des archives historiques du diocèse de Chartres, 1902, p. 3-19.
M. Bouyssou, « Églises du canton de Cloyes », Bulletin de la Société archéologique d’Eure-et-Loir. Monuments et richesses artistiques de la France. Eure-et-Loir, n° 98, 4e trimestre 1983, Églises du canton de Cloyes.

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