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Le petit village de Tonnac, dans le canton de Cordes, est construit sur le roc dans un paysage grandiose. L’église Saint-Pierre, à laquelle était adossé un château aujourd’hui en ruine, domine les habitations anciennes en pierre, pour la plupart rénovées. La date de construction de l’édifice est mal connue, mais il est toutefois admis de la situer au XVe siècle. Une date portée sur l’enduit extérieur (188…, le dernier chiffre est illisible), laisse deviner l’ampleur des travaux menés à la fin du XIXe s, au cours desquels ont sans doute été réalisés les réseaux néo-gothiques des baies des chapelles latérales et l’oculus du chevet. Vu de l’extérieur, l’édifice est extrêmement sobre. Son plan est à trois travées et comporte deux chapelles latérales, peut-être ajoutées ultérieurement. Une sacristie tardive a été placée contre le chevet plat. Les chaînages d’angle, l’encadrement du portail et des baies sont en grès rose taillé. Le reste des maçonneries est en pierre locale enduite. Le décor et le mobilier de l’édifice, presque entièrement du XIXe s., contrastent avec son dépouillement extérieur. Nous trouvons en effet un mobilier vernaculaire heureusement conservé : un ensemble de bancs en bois, une tribune à balustrade en bois peut-être antérieure au XIXe s. et une chaire. L’édifice renferme aussi des œuvres plus prestigieuses, dont trois toiles du peintre toulousain Bénézet, un maître-autel en marbre et une voûte entièrement peinte dans un style néo-renaissant (rinceaux en grisaille et médaillons figurés sur fond bleu), selon un modèle très répandu dans toute la région Midi-Pyrénées. Le clocher-mur est en partie occulté par le presbytère accolé à l’édifice. Pour sa restauration, la Sauvegarde de l’Art français a accordé une aide de 12 000 F en 1999.
B.D.

Le projet en images