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L’église, placée sous le vocable de saint Pierre, est située au hameau de Boubals, à 1,5 km à l’ouest de la Tour-sur-Orb. Séparée de la route reliant le village de Boubals et le pont de Mirande par un petit cimetière, elle jalonne l’antique voie de communication qui conduit, au nord, à 3 km, au site gallo-romain de Caunas. Mentionné pour la première fois, en 1135, dans une bulle du pape Innocent II, ce prieuré figure alors parmi les possessions de l’abbaye bénédictine de Joncels. En 1265, devenu une annexe de l’église Saint-Saturnin de Caunas, Saint-Pierre de Brousson dépend également du fief de Boussagues. Dans la première moitié du XVIIIe s., cette église perd peu à peu sa prédominance au  profit de la paroisse Saint-Martin du Mas-Blanc. Orienté, cet édifice se compose d’une nef de trois travées inégales, légèrement désaxée par rapport au chœur; elle est couverte de voûtes d’arêtes en  briques. Cette nef est flanquée du côté nord sur toute sa longueur d’une galerie basse. La façade sud s’appuie sur le coteau à environ deux mètres au-dessus du niveau du reste de l’église. Le chœur est légèrement surélevé et s’ouvre en retrait sur la nef. La voûte du chœur offre le procédé architectonique dit de l’« arc à gouttière ». A l’exception de la baie axiale du chevet, les autres fenêtres ne sont pas d’origine. Situé au nord, l’accès primitif de l’édifice a été remplacé par une ouverture plus importante dans la façade occidentale. La porte s’ouvrant depuis la galerie sur le cimetière, appelée « porte des morts », présente un encadrement de pierres assisées, doublé intérieurement d’un tore assisé en épais relief. Gros galets et blocs de grès composent l’appareil semi-régulier des murs. Deux assises du mur sud sont disposées en opus spicatum. La toiture de l’édifice présente deux versants : au nord, la couverture en tuiles canal a été réalisée au cours des dernières années ; au sud, tuiles canal et lauzes sur deux ou trois rangs composent un ensemble mixte, plus ancien. Un clocheton à une arcade, muni d’une cloche, s’élève au droit de l’entrée du chœur. La réfection du dallage du chœur par l’association de sauvegarde « Les Amis de Saint-Pierre-aux-Liens » a permis d’exhumer des éléments archéologiques dont des deniers et oboles en billon de Raymond Trencavel. Cette église n’a fait l’objet d’aucune mesure de protection. Pour les travaux de restauration de la toiture et du clocheton, le drainage et le ravalement de la façade sud-est, la Sauvegarde de l’Art Français a accordé en 1994 une aide de 25 000 F.

J.-F. D.

Le projet en images