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L’église, dédiée à saint Jean, dépendait du diocèse de Chartres. Elle appartenait à l’origine aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, d’où son vocable, et releva ensuite, à partir du XVe s., de l’abbaye cistercienne de l’Épau près du Mans.

C’est un édifice du XIIe s. dont le plan est très simple : une nef en rectangle allongé, terminée par un chœur au chevet plat. Il est couvert par une voûte en charpente lambrissée du XVIe siècle. Á l’intérieur, outre les tirants et poinçons, un double portique de poutres supporte le clocher de charpente qui surmonte le toit, au-dessus de l’entrée du chœur.

Un ensemble de peintures murales du XVe s. couvrent en partie les murs nord et ouest de la nef et illustrent le baptême du Christ, Hérode et Salomé, la mise au tombeau.

Le chœur a gardé son décor de boiseries des XVIIe ou XVIIIe siècles : un grand retable sur deux niveaux occupe tout le mur de chevet, encadrant, par ses colonnes à chapiteaux corinthiens et ses entablements et corniches, des statues et peintures dont, au centre, une toile peinte représentant l’Annonciation signée F.P. Boniface et datée 1758. De part et d’autre, les statues en pierre des deux saint Jean – le Baptiste et l’Évangéliste –, au-dessus, une autre Annonciation sur une toile circulaire, appartiennent au décor XVIIe de ce retable.

Les stalles de menuiserie sont conservées, ainsi que l’arc d’entrée du chœur fait de deux volutes, sommé d’un grand crucifix et porté par deux colonnes.

Le chœur garde son dallage en damier d’ardoise et pierre dure de Pontijou.

On notera également dans la nef un beau banc d’œuvre du XVIe ou XVIIe s., un confessionnal à un pénitent, un bénitier de marbre et, un peu partout, le petit carrelage de terre cuite.

Pour aider des travaux à la charpente et à la couverture, la Sauvegarde de l’Art français a donné 10 000 € en 2006.

Philippe Chapu