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A mi-pente d’une  colline  dont  le  sommet  est occupé par le village de  Valaurie, l’église Saint-Martin-de-Tours est un bel exemple de l’architecture romane du Tricastin.  Son abside,  semi-circulaire  à l’intérieur et pentagonale à l’extérieur, s’inspire des chevets de la cathédrale de Saint-Paul-Trois-Châteaux et de l’église Saint-Restitut. Quatre pilastres plats, reposant sur une banquette  circulaire  légère­ ment débordante, viennent s’appuyer aux angles de chaque plan. Ils supportent une corniche moulurée par des modillons. La nef unique  de trois travées est bâtie, comme le chevet, dans un bel appareil de pierres calcaires. La construction  doit  remonter  à  la  fin  du  XIIe s.  A l’ intérieur , des piles engagées soutiennent les arcs doubleaux d’une voûte en berceau qui a  été  refaite  au  XVIIe s. ; sur  un  des  doubleaux est gravée la date de 1673. Les murs gouttereaux sont soulagés par des arcs de décharge. Les chapelles accolées au côté nord ont  été ajoutées aux XVIe et  XVIIe s.  Le clocher-porche  est  une  construction du XVIe s.  également,  comme  peut-être  la  dernière  travée  de  la  nef. Le tracé du clocher-mur primitif est visible sur la façade. Un beau retable, provenant probablement de la cathédrale de Saint-Paul-Trois-Châteaux, un bénitier et une pierre gravée sont classés Monuments historiques. Mais la  stabilité  de  ce  bel  ensemble  donne  de vives inquiétudes. Les raisons en sont anciennes et viennent du sous-sol marneux qui ne devient de bonne qualité qu’à 2,50 m de profondeur. Or, les fondations du mur sud et  de  l’abside  ne descendent qu’à 1,20 m ou 1,50 m de  profondeur.  De  plus,  le  site  de Valaurie  est  affecté  régulièrement de secousses sismiques,  déjà signalées en 1604 et 1646. Actuellement, l’église est fermée pour raison de sécurité. Cependant, grâce à l’action entreprise par une association de sauvegarde, l’A.S.P.S.E.V., une étude géotechnique et une étude topographique établie par M. Alain Tillier, architecte en chef des Monuments historiques, ont été déposées. La  commune  a assuré l’étaiement provisoire. La  deuxième  phase des travaux concerne  la  mise hors d’eau. La toiture doit être entièrement reprise. Les maçonneries ont besoin d’être  consolidées.  La  Sauvegarde de l’Art Français a accordé une aide de 50 000 F en 1994.

E. C.

 

 

 

Le projet en images