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L’église Saint-Jean-Baptiste se situe au cœur d’un village donc l’existence est attestée depuis le IXème siècle. A l’époque moderne, cette paroisse comptait deux seigneuries (Dinteville et Vaudrey) et dépendait du diocèse de Langres.

Le plan de ce monument se présence en forme de croix latine. En raison de son délabrement, la nef de trois travées a été rebâtie en 1894 sur l’ancienne qui était d’époque romane.  Elle n’offre que peu d’intérêt.  En revanche, le transept et le chœur ont échappé à cette modernisation et présentent des caractéristiques intéressantes. Ils datent du XVIème s., époque d’une campagne d’agrandissement de l’ancienne église. Le transept est composé de deux vaisseaux parallèles, le chœur d’une travée se termine par un chevet à trois pans.

Les traces d’intervention du XIXème s. sont nombreuses à l’extérieur : l’avant-corps du portail occidental, entièrement en pierre calcaire, est surmonté d’une fenêtre en plein cintre et d’une lucarne. En dépit des remaniements fréquents (travaux en 1822, 1854-1857, 1861 et 1893-1895), l’édifice présence d ‘élégances proportions et deux détails pittoresques : la tourelle octogonale d’escalier à l’angle sud-ouest du croisillon sud et la silhouette du clocheton à la croisée du transept. L’église est bâtie en moellons grossiers et partiellement en pierres appareillées de Vanlay et de Turgy. Les fondations de la nef sont en béton, mais son élévation comporte des éléments de l’ancien édifice roman. Les contre­forts sont à trois ressauts, l’un d’eux – celui du bras sud – porte trois cadrans solaires. La couverture est en tuiles de Logeborgne et de Saint-Phal ainsi qu’en ardoises d’Angers.

A l’intérieur, la nef, voûtée sur croisée d’ogives, est éclairée par des fenêtres en plein cintre sans remplage. Le transept et le chœur sont plafonnés au-dessus des doubleaux, des formerets et des départs d’ogives.

L’élancement des piliers fasciculés du chœur et de la croisée ainsi que, sur le  mur  ouest  des  bras du transept, les amorces des bas-côtés laissent supposer un ambitieux « programme » de construction. Faute de moyens, la réalisation de ce projet semble avoir été interrompue. Les baies du chœur sont à deux niveaux d’arcatures et à meneau central. Seule la baie sud conserve son remplage d’origine. La décoration intérieure est essentiellement composée de trois belles piscines Renaissance et d’une porte de sacristie finement exécutée dans le même esprit et à la même époque. Des vestiges de fresques ornent encore le chœur et le transept.

En 1996, la municipalité de Vanlay a reçu de la Sauvegarde de l’Art Français la somme de 100 000 F pour la réfection du bras nord du transept et, en 1997, une aide de 120 000 F afin de restaurer le bras sud et la tourelle d’escalier.

J.-Fr. D

Le projet en images