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Église Saint-Antoine-et-Saint-Sulpice, située dans la partie inférieure du village, était une paroisse du diocèse de Troyes, au doyenné de Margerie, avec pour succursales Romaine et Morembert. Cet édifice, du début du XVIe s., se compose d’une nef inachevée, d’une seule travée, d’un transept double et d’une abside à cinq pans : en 1864-1867 la nef a été agrandie par un vaisseau plu bas. La façade sud et percée, entre deux contrefort, d’un portail flamboyant, surmonté par une archivolte brisée et encadré de deux pinacles. Le tympan orné à l’origine d’une verrière, disparue avec son réseau de pierre, a conservé en son centre une niche où e trouve, sous un gros dais flamboyant, une statue en pierre de saint Antoine, patron de l’édifice, avec ses attribut, le Livre, le tau et le porc. Ce type de « tympan-verrière » se retrouve dans une trentaine d’édifices de la région, comme Arcis, Arrembécourt, Bar-sur-Aube ou Dampierre. Au-dessous s’ouvre la porte surbaissée de l’entrée de l’église. Le transept double présente la disposition classique d’un pignon par travée, mais le pignon oriental est plus large et plus haut que celui de l’ouest et possède des ouvertures en arc brisé mouluré de hauteurs différentes qui ont gardé leur remplage d’origine. La première travée de la nef est surmontée d’un clocher carré en ardoise, sommé d’une flèche de charpente. Les arcs moulurés des voûtes du transept retombent sur de gros piliers isolés à quatre faisceaux correspondant aux doubleaux et aux grandes arcades ; les voûtes des collatéraux pénètrent directement dans des colonnes engagées. Les socles des piles sont à douze pans et moulurés. L’abside, voûtée d’ogives, a reçu en 1863 un décor du peintre M. Ménétrier et a été dotée d’un maître-autel en bois sculpté par Charton, de Dampierre. L’édifice a conservé, dans l’abside et le transept, d’importants éléments de verrières Renaissance classés Monuments historiques en 1897. Ces fragments, remaniés et restaurés dans les années 1860, ont été remis en plomb en 1924. La fenêtre d’axe, don de Pierre de Lannoy et de Marguerite de Châtillon, représente les donateurs  et leurs enfants sous un décor d’architecture. Ces personnages, agenouillés sur des prie-Dieu armoriés, sont accompagnés de leurs saints patrons, Marguerite  et Pierre. Le tympan de la verrière est garni d’un calvaire réalisé vers 1500 d’après un carton du XVe siècle. Il est surmonté d’un monogramme du Christ dans un soleil qui date du XVIe siècle. La première fenêtre nord de l’abside est une verrière composite qui montre un couple  de donateurs agenouillés sous une architecture, présentés par saint Claude, une Déploration du Christ mort et un saint Roch. Dans la partie basse on lit une inscription de donation qui correspond au vitrail de la première fenêtre sud. Cette dernière a été donnée à l’église en 1520 par Jehan Foriot, prêtre ; le donateur est présenté par saint Jean-Baptiste tenant l’Agneau mystique. Dans deux autres fenêtres ont été remontés des fragments divers : une Rencontre à la Porte dorée, une Présentation de Jésus au Temple… Ces verrières ont été complétées au XIXe par Vincent Peste et au XXe siècle. Les statues de saint Nicolas, saint Antoine et saint Éloi, ainsi que la grille de communion,  sont  classées Monuments historiques. En 1987, la commune a procédé à la réfection de la charpente et de la couverture de la nef en tuiles plates et en ardoises d’Angers. En 1998, la Sauvegarde de l’Art français a donné à la commune une subvention de 120 000 F pour la restauration de la charpente et de la couverture du chevet et du chœur.

J.M.

 

 

 

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