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Les vastes dimensions (42 m de longueur totale) et la richesse du décor de l’église Saint-Martin s’expliquent par son appartenance à
la puissante abbaye de la Trinité de Fécamp. La première mention de l’église de Veules se trouve dans la charte de 1026 par laquelle le duc Richard II confirme les biens de l’abbaye. L’irrégularité de son plan indique que l’édifice actuel s’est implanté sur des construc­tions plus anciennes. Le puissant clocher à deux étages, construit en calcaire, qui s’élève entre la nef et le chœur date du début du XlIIe s. comme les tours-lanternes de Fécamp et d’Étretat. Au premier étage, il présente sur chaque face cinq arcatures en arc brisé retombant sur de fines colonnettes aux chapiteaux simplement épannelés. Séparé par un cordon, l’étage supérieur comporte quatre arcades retombant sur des colonnettes polygonales engagées dans le mur. Si le clocher est homogène, il n’en est pas de même du reste de l’édifice construit en grès. Le chœur, qui a peut-être utilisé des éléments plus anciens
– l’abbé Cochet a découvert sur le mur latéral de la chapelle nord une inscription de 1272 – a été le premier reconstruit au début du XVIe s. La nef principale porte sur une de ses sablières la date de 1528. D’autres travaux, aux environs de 1587 , concernent l’ensemble du chevet. Les charpentes des trois nefs ont été refaites en 1609 ; en 1628 fut établi le jeu d’orgues réparé récemment. A l’exception du carré sur lequel s’élève le clocher qui est voûté d’ogives (dissi­mulées par un faux plafond), l’église est couverte par des voûtes de bois en carène renversée. Les collatéraux sont séparés de la nef prin­cipale par de grandes arcades retombant sur des piles surmontées de chapiteaux. Celles du sud ont reçu un riche décor sculpté, très com­plexe. Pour la mise hors d’eau, la Sauvegarde de l’Art Français a at­tribué trois subventions de 1991 à 1992 (100 000 F – 100 000 F- 80 000 F).

E. C.

Le projet en images