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L’église Notre-Dame-de-l’Assomption, située au centre du village, sur la voie romaine de Troyes à Meaux, était avant la Révolution une cure du diocèse de Troyes, doyenné de Pont-sur-Seine. Elle avait remplacé, en 1675, la paroisse Saint-André dont l’église avait été détruite pour cause de vétusté.

Il s’agit d’une église fortifiée fin XIIe– début XIIIes. qui a conservé, à l’ouest, une chambre de guet, des mâchicoulis et des archères. Comme de nombreuses églises auboises, elle a été mise au goût du jour au XVIes. par l’édification d’un nouveau chœur à cinq pans et le doublement partiel vers l’est du transept roman dont on devine encore, à l’ouest, les baies en plein cintre, bouchées. La nef unique, élevée en moellons et couverte de tuiles plates, est épaulée d’un contrefort sur chacun de ses murs latéraux. Elle se compose de deux travées de même hauteur que le chœur ; elle est voûtée d’ogives à gros boudins qui retombent sur des consoles. Elle est éclairée au nord et au sud par des fenêtres en plein cintre. Cette nef a conservé un faux appareil de couleur sépia. Sa façade ouest est percée d’une simple porte en plein cintre. Elle est encadrée par deux tours rondes sur trompes, coiffées de toits en poivrière en ardoises. Au sud, une troisième tour sert d’escalier au clocher qui a conservé sa souche romane assurant la stabilité de l’édifice. La tour carrée, qui s’élève dans l’angle sud-est du chœur et de la nef, est percée en partie basse de petites baies en arc brisé. Sa base empiète largement sur la première travée de la nef ; de ce fait, cette travée est plus petite que la travée correspondante au nord. Cette disposition n’a pas permis de réaliser un transept double au sud comme au nord.

L’abside Renaissance est précédée d’un chœur de deux travées, dont celle de l’ouest appartient à l’église romane. L’ensemble est voûté de grosses ogives à boudins. Les cinq pans sont percés de fenêtres en arc brisé qui ont encore leurs remplages flamboyants.

L’église possède des objets mobiliers du XVIIesiècle : statues de saint Roch, de sainte Anne, de saint André et un autel.

Les charpentes et les couvertures de l’édifice sont en mauvais état : déformations des entraits, assemblages rompus, sablières manquantes, ce qui a entraîné des poussées et des désordres dans les maçonneries. Pour aider la commune à restaurer les charpentes, les couvertures, les maçonneries de la nef, et des tourelles ouest, la Sauvegarde de l’Art français lui a accordé une aide de 8 000 € en 2007.

 

Jannie Mayer

 

Bibliographie :

 

  1. Arbois de Jubainville, Répertoire archéologique du département de l’Aube, Paris 1861, p. 100.
  2. Roserot, Dictionnaire historique de la Champagne méridionale(Aube), des origines à 1790, t. III, Langres, 1942, p. 1812-1813.
  3. Beau, Essai sur l’architecture religieuse de la Champagne méridionale auboise hors Troyes, Troyes, 1991.

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