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Église  Saint – Médard  aurait  été  fondée  par  Robert  le  Pieux dans l’enceinte de son château royal de Vitry et placée sous la dépendance de l’abbaye de Fleury. De l’église primitive du XIe s., ne subsistent que la base du clocher et la cuve des fonts baptismaux. En 1413, Vitry est pillé par les Anglais et l’église détruite. Ses restes sont rasés en 1439, mais il faut attendre 1530 pour qu’elle soit reconstruite. Cet édifice complexe a fait l’objet d’une importante campagne d’achèvement et de restauration au début du XXe siècle. L’église Renaissance se compose d’une vaste et haute nef de quatre travées à collatéraux terminée par un chœur octogonal de même largeur que la nef. Elle est précédée d’un clocher élevé sur l’ancien transept de l’église romane. Cette tour repose, à l’est et à l’ouest, sur deux grandes arcades bien appareillées et les murs de cette partie ont une épaisseur constante au contraire des murs sud et nord. Dans la profondeur des murs subsistent les vestiges d’un ancien passage de type « passage berrichon ». Au-dessus des grandes arcades s’élève l’étage Renaissance qui conserve, sur les façades est et ouest, les traces d’anciens pignons. L’ensemble est surmonté par l’étage des cloches construit au début du XIXe s. sous le Concordat. Des contreforts d’angle épaulent cette partie de l’édifice. La nef du XVIe s. est éclairée par de larges fenêtres hautes surbaissées et par les baies en arc brisé du collatéral sud, celles du nord sont en partie obstruées. L’entrée de l’édifice se fait par une porte percée dans la seconde travée du bas-côté nord , elle est cantonnée de deux pinacles et surmontée d’ un gable gothique en accolade. La nef s’ouvre largement sur les bas-côtés par des arcades reposant sur de grosses piles qui reçoivent, par pénétration, les voûtes d’ogives des collatéraux. La voûte actuelle en pierre date de 1904 et retombe sur d’étroits et maigres pilastres placés entre les arcades. La voûte d’origine était en brique et pierre pour les nervures et l’on ne connaît pas ses dispositions. Dès 1851, le conseil de fabrique alerte le maire sur le mauvais état de l’édifice, en particulier sur celui des enduits et de la couverture. Ce n’est qu’en 1904 qu’une grande campagne de restauration est entreprise. L’édifice n’avait jamais été totalement terminé. Les culées Renaissance à deux étages ornées de niches à coquilles et de pilastres à chapiteaux de feuillages ou de frises de draperies et de têtes, qui existaient au sud-est, n’avaient jamais été reliées à la façade par des arcs-boutants. C’est alors que l’on élève quatre contreforts du type de ceux qui existaient et dix-huit arcs-boutants reliant les culées et la partie supérieure de la nef et que l’on refait la voûte de la nef. L’édifice conserve un maître-autel à retable classé de 1656 ; la toile centra le représente une Adoration des  mages et le tabernacle est cantonné de deux anges en bois doré. Cet ensemble a été restauré et redoré lors des restaurations générales de 1904. L’édifice souffrait de désordres structurels et d’infiltrations. La Sauvegarde de l’Art français a donné en 1998 une somme de 30 000 F pour la consolidation du contre­fort sud-ouest de la tour du clocher et la pose d’un tirant nord-sud à l’intérieur de celle-ci et également 100 000 F pour compléter les travaux de couverture.

 

 

Le projet en images