Bourgogne-Franche-Comté, Yonne (89)
Volgré, Église Sainte-Barbe
Édifice
L’église paroissiale Sainte-Barbe de Volgré, qui ne fait l’objet d’aucune mesure de classement, est aussi connue actuellement dans ses environs sous le vocable de saint Claude, mais il ne semble pas que celui-ci soit attesté avant une date récente. Parfaitement orientée, elle se caractérise par un plan à trois vaisseaux de quatre travées, chacun débouchant directement sans l’intermédiaire d’un transept sur une abside saillante à trois pans. Sur le pan nord vient s’appuyer une sacristie. Il convient de noter que le bas-côté nord est sensiblement plus large que celui du sud. Toutes les travées reposent sur des piliers, sauf à l’extrémité orientale du côté sud, qui repose sur une grosse colonne, le seul support à n’avoir pas été refait au début de ce siècle. À l’extrémité occidentale se trouve un clocher-porche, récent, avec un escalier en vis en hors-œuvre. De part et d’autre ont été construits de petits édicules de brique. De la construction, qui a débuté vers 1450 et semble s’être étalée sur plus d’un siècle, subsistent l’abside, la colonne et une partie de la façade, ainsi que les restes de deux piles du côté ouest. Le couvrement entièrement refait au début du siècle, se compose de voûtes de bois en berceau. L’abside, voûtée en cul-de-four, a été couverte à la même époque par un plafond. L’élévation est assez peu claire car l’ensemble des murs a été recouvert récemment d’un enduit sur lequel ont été dessinés grossièrement des faux joints. Seuls les bas-côtés sont pourvus de petites baies cintrées, le bas-côté nord étant particulièrement bas ; une des baies du bas-côté sud a été remplacée par une porte ; la nef est aveugle. Chacun des pans de l’abside était pourvu d’une baie, la baie nord ayant été murée lors de la construction de la sacristie. La communication avec le porche se fait par un portail Renaissance de pierre repris par endroits en briques. Sous un entablement porté par deux pilastres doriques cannelés se trouve un arc doubleau retombant directement sur des chapiteaux doriques terminant autrefois des colonnettes aujourd’hui disparues. Extérieurement, la différence entre les deux bas-côtés est encore plus criante, puisque le côté sud est pourvu de contreforts qu’ignore le côté nord, où le toit descend très bas. Les angles de l’abside en sont également pourvus. L’enduit récent, dans un état médiocre, laisse apparaître la pierre des murs construits en blocage. L’ensemble est couvert de tuiles places. Pour la réfection des toitures, la Sauvegarde de l’Art Français a accordé une aide de 90 000 F en 1993.
X.D.